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Depuis quelques jours, l'eurodéputé (Les Républicains) enchaîne les propos polémiques à l'égard des migrants et montre une fois de plus qu'elle n'y va pas par quatre chemins sur les questions de société.

"Paris devient sale avec ses rues touristiques envahies de SDF (…) Une honte pour l'image de la France.", écrivait le 4 août sur sa page Facebook Nadine Morano, député européenne Les Républicains. Des propos qui ont scandalisé certains, à commencer par Bruno Julliard, le premier adjoint au maire de Paris, qui a accusé l’eurodéputé de "raconter n’importe quoi" sur l’antenne d’Europe 1.

Mercredi matin, sur la même radio, Nadine Morano a persisté en faisant cette fois-ci référence à la Seconde Guerre mondiale : "On dit qu'ils quittent leur pays, qu'ils fuient la guerre. Heureusement qu'on n'a pas fait pareil en 39-45 ou en 14 ! On a tous des aïeux qui reposent dans la terre de France, qui se sont battus pour la liberté et pour sauver la France. Moi je dis qu'il faudrait aussi que ces personnes, plutôt que de fuir, ce qui n'est pas une solution, se battent pour leur pays et qu'on les accompagne dans ce combat !"

La "cinquième colonne" et les femmes voilées

Mais l'élue n'en est pas à ses premières déclarations choc. En juin dernier, Nadine Morano avait repris à son compte les propos du maire (Les Républicains) de Nice, Christian Estrosi, en affirmant après l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) qu’il existait bien une "cinquième colonne" en France ; appelant en outre les "naïfs" à prendre conscience "de la gravité du terrorisme islamiste en France".

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Le 14 octobre 2014, l’eurodéputé dénonçait la présence à la gare de l’Est d’une femme entièrement voilée. "Scène en Gare de l'Est à Paris, je viens de croiser une femme avec une burqa à qui je demande de respecter la loi. Son mépris est total.", écrivait-elle dans un tweet. D’après France Bleu, Nadine Morano aurait même fait "un scandale" dans les locaux de la police des transports de la gare de l'Est "pour dire aux agents ce qu'elle avait vu et leur demander d'intervenir".

En août de la même année, Nadine Morano s’en était déjà pris à une autre femme voilée, cette fois-ci sur une plage, qu’elle avait photographiée de dos. Sur sa page Facebook, l’élue avait déclaré ceci : "Il n’y a rien qui porte atteinte à l’ordre public puisque la femme avait le visage découvert conformément à la loi, mais c’est une atteinte à notre culture qui heurte."

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