AFP
Le corps d'une étudiante a été retrouvé mardi dans une valise à son domicile dans le centre historique de Toulouse. En état de décomposition, le cadavre est actuellement autopsié. Une enquête a été ouverte.

Eva, 23 ans, n’avait pas donné de signe de vie à ses proches depuis une quinzaine de jours. Aussi, lundi soir, sa mère et une amie sont venues chez elle. Devant la porte de son studio situé dans le centre historique de Toulouse, les deux femmes ont trouvé porte close. Elles ont ensuite alerté les pompiers, lesquels sont finalement entrés dans l’appartement par une fenêtre Velux. Là, ces derniers ont fait une macabre découverte : le corps de l’étudiante se trouvait dans une valise, "en état de décomposition avancée". Selon une source policière, le cadavre était en position fœtale et la mort remontait "a priori à une dizaine de jours".

Ils "avaient la clé"D’après  les premiers éléments recueillis, rien ne laissait présager la mort d’Eva dans de telles circonstances. "C'était une fille adorable" qui avait le "profil d’une étudiante" a confié l’un de ses voisins à l’AFP. Locataire au 2e étage de ce petit immeuble, il a ajouté qu’ elle "recevait pas mal. Il y avait de la musique, des discussions, on buvait... La vie des étudiants toulousains". Toutefois, le jeune homme de 20 ans a également indiqué qu’il "y a eu quelqu'un ce dimanche vers 13 h 30 de nouveau dans l'appartement" d’Eva. Il aurait en effet entendu la porte sur rue s’ouvrir et ensuite des pas dans les escaliers jusqu’au 3e étage et dans le studio de la victime. Selon lui, il ne fait aucun doute que les auteurs de ses pas "avaient la clé".

"Elle demandait d'arrêter, elle avait l'air très en colère"Une autre jeune femme habitant l’appartement situé en-dessous de celui d’Eva a quant à elle rapporté avoir entendu une dispute entre deux hommes et la victime le mardi 28 juillet. "Elle demandait d'arrêter, elle avait l'air très en colère", a-t-elle affirmé. Afin de déterminer les circonstances exactes du décès d’Eva, une enquête a été ouverte et confiée au service régional de police judiciaire (SRPJ). Par ailleurs, l’autopsie du corps est actuellement en cours et l’appartement  été placé sous scellés.