AFP
François Hollande a condamné les "violences inacceptables"  qui ont éclaté jeudi pendant les manifestations de chauffeurs de taxis en colère. "Ils seront poursuivis", a de son côté promis Manuel Valls.

Plusieurs manifestations de taxi en colère ont dégénéré jeudi en France. Des chauffeurs ont allumé des feu sur les routes, certains ont insulté des conducteurs UberPop, les ont même parfois frappés et été jusqu’à caillasser leur voiture. De leur côté, certains chauffeurs de VTC ont répliqué par la violence, fonçant parfois même dans des barrages de chauffeurs de taxis. Dépêchés sur place pour tenter de calmer la situation, des policiers ont également été pris pour cible.

A lire aussi – Colère des taxis : François Hollande demande la dissolution d’UberPop

Les auteurs "doivent être poursuivis et seront poursuivis"En tout, 7 fonctionnaires de police ont été blessés, 70 véhicules ont été dégradés et 10 personnes ont été arrêtées,  a indiqué Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur. Et celui-ci d’ajouter que 30 plaintes ont été déposées, sans toutefois préciser leur motif exact ni qui elles visaient. Les "auteurs (de ces violences), qui se trouvent dans les deux camps, puisqu'il y a deux camps, doivent être poursuivis et seront poursuivis", a de son côté déclaré Manuel Valls, le Premier ministre lors d'un point de presse improvisé à Bogota.

Des peines de prison et des amendes ?Toutefois, la plupart des actes de violence répertoriés jeudi concernait des jets de pierres sur les forces de l’ordre, l’utilisation du gaz lacrymogène ou encore la dégradation de véhicule. Les auteurs de vandalisme avec destruction ou dégradations volontaires s’exposent à une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende en fonction de la gravité des dommages causés. Pour ce qui est des coups et blessures volontaires, les auteurs s’exposent à une peine pouvant aller jusqu’3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros si l’incapacité totale de travail de leur victime dépasse 8 jours. Cette peine peut toutefois être alourdie si la victime est un agent public.  

Vidéo sur le même thème - Grève des taxis : un pavé lancé sur une voiture Uber transportant un bébé