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Si la polémique du voyage à Berlin est lourde de conséquences pour Manuel Valls, elle serait cependant peu de choses en comparaison de l'affaire Leonarda Dibrani qui a éclaté en 2013. Découvrez ce qu'il a dit.

"Si c’était à refaire, je ne le referais pas", a déclaré Manuel Valls jeudi en marge d’un déplacement à l’île de la Réunion. Le Premier ministre s’exprimait alors sur la polémique qui a éclaté suite à son aller-retour express samedi à Berlin pour assister à la finale de la Ligue des champions. Un voyage d’autant plus critiqué que le chef du gouvernement était accompagné de ses fils. Aussi, a-t-il tenté d’éteindre le feu en annonçant qu’il avait "décidé" de payer une partie des frais liés à la présence de ses enfants, soit 2 500 euros. "Notre pays n’a pas besoin de polémiques", a-t-il même ajouté.

Quelques heures après cette intervention, Manuel Valls s’est à nouveau exprimé sur le sujet, faisant cette fois-ci un parallèle entre la polémique sur son voyage à Berlin et une affaire qui avait vivement secoué la France il y a deux ans. "Mademoiselle Leonarda Dibrani, quand on a connu ça, on peut affronter tranquillement le reste", a-t-il confié à quelques journalistes, ainsi que le rapporte Le Figaro.

"Les Français savent distinguer ce qui est important de l’accessoire"

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En octobre 2013, et alors qu’il était ministre de l’Intérieur, Manuel Valls avait dû traiter le cas d’une adolescente rom et de sa famille, expulsés car en situation irrégulière sur le territoire. Médiatisée, cette affaire avait suscité l’indignation d’une partie des Français. Si bien que le président François Hollande en était même venu à proposer à Leonarda de revenir en France, sans les siens, pour finir ses études. Ce que la jeune fille avait  vertement refusé, tournant le chef de l’Etat en ridicule. "Les Français sont intelligents. Ils savent distinguer ce qui est important de l’accessoire. Et c’est pour cela que je leur ai fait passer ce message", a également commenté le Premier ministre jeudi, visiblement confiant dans le fait que la polémique du voyage à Berlin ne prendra pas autant d’ampleur que celle de la famille de Rom. Affaire à suivre.

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