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En perdant une trentaine de départements ce dimanche, le Parti socialiste voit non seulement son exécutif local réduit, mais aussi ses recettes.

C'est le jeu. Dimanche soir, à l'annonce des résultats du second tour des élections départementales, le parti de la majorité a non seulement perdu de nombreux départements, mais également les ressources que ceux-ci engendrent. Un aspect beaucoup moins connu mais pourtant inhérent à ce type d'élections. Selon certaines estimations, le PS pourrait tirer une croix sur environ un million d'euros annuels. Un manque à gagner qui s'ajoute aux pertes économiques des précédentes élections municipales et qui pourrait avoir des conséquences sociales.

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Une perte estimée à un million d'euros par an

Les récentes élections coûtent cher au PS. Un coût politique d'abord, mais également financier. En perdant environ 500 conseillers départementaux, le parti de la majortié dit adieu à d'importantes ressources. Étant donné que tous les élus sont tenus de verser une partie de leurs indemnités à leur parti, la diminution du nombre de représentants entraîne une réduction des recettes.

En l'occurrence, la contribution des élus locaux du Parti socialiste s'élève à 5, voire 10% de leurs indemnités. "Entre 1400 et 2000 euros de cotisation annuelle par conseiller départemental", précise Jean-François Debat, le trésorier du parti, au Figaro. Le total des pertes économiques du PS pourrait donc aller de 730 000 euros à plus d'un million par an.

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Un plan social au Parti socialiste ?

Les récentes pertes du parti de la majorité suivent celles qu'il a subies aux élections municipales. En effet, la lourde défaite des socialistes en mars 2014 avait causé "un manque à gagner de 700 000 à un million d'euros", selon le trésorier du parti cité par Le Parisien. Les périodes de vache maigre à répétition sont aussi synonymes de plans sociaux, selon Le Figaro. D'après le quotidien, 20 à 50 personnes par département pourraient perdre leur emploi suite aux dernières élections. Le manque à gagner est cependant à relativiser, estime Jean-François Debat, qui précise que ce nouveau revers "ne met pas non plus nos fédérations à genoux".

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