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Selon Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon, la pause fiscale annoncée à partir de cette année ne serait qu'un mensonge. Selon eux, le gouvernement préparerait un nouveau plan de rigueur au lendemain des élections départementales.

Pour une fois, ils sont d’accord. A quelques jours d’intervalle, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Sarkozy ont tenu le même discours, avec à chaque fois François Hollande dans leur viseur. Selon les deux leaders politiques, le président de la République n’aurait pas l’intention de tenir la promesse qu’il a faite en fin d’année dernière  à propos de la fiscalité. "A partir de l'année prochaine, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire sur qui que ce soit", avait-il promis en novembre. Pourtant, selon les deux anciens candidats à la présidentielle de 2012, le locataire de l’Elysée aurait en tête d’augmenter les impôts et ce, au lendemain des élections départementales.

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"Un plan secret d’ultra-rigueur" ?

"Le gouvernement prépare un plan caché pour après les départementales. Pour le dire crûment, ‘ça va saigner’", a en effet prévenu Jean-Luc Mélenchon sur son blog mardi, dans un billet intitulé "un plan secret d’ultra-rigueur". De son côté, Nicolas Sarkozy a profité de son passage au JT de TF1 mardi soir pour assurer qu’il y aurait "un plan caché pour après les élections". On apprendra alors "qu’ils font de nouveaux impôts ou qu’on maintient à zéro les prestations sociales", a-t-il également affirmé. Selon le président de l’UMP et son homologue du Front de gauche, ce plan que préparerait François Hollande aurait pour objectif de répondre aux attentes de Bruxelles.

"Bruxelles a demandé à la France 4 milliards d'euros d'économie de plus" en échange d'un délai supplémentaire de deux ans pour revenir sous la barre des 3% de déficit", a expliqué l’ex-chef d’Etat. "La Commission exige un nouveau plan d’austérité pour la France. Elle exige 30 milliards d’euros de coupes budgétaires de plus que les 50 milliards d’euros déjà prévus par le gouvernement Valls d’ici 2017. Et pour commencer, la Commission exige 4 milliards d’euros de coupes supplémentaires dès cette année 2015", a quant à lui analysé l’eurodéputé.

De son côté, François Hollande reconnaît certes dans les colonnes du Parisien que "si Bruxelles demande 4 milliards de plus pour respecter nos engagements en matière de réduction de déficits publics, ils seront trouvés par des économies nouvelles", mais il maintient également qu’il "n’y aura pas d’augmentation d’impôts pour les années 2015, 2016 et 2017"

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