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Facebook ne respecte pas les règles européennes de protection des données de ses utilisateurs, selon un rapport remis à la Commission belge de protection de la vie privée, dévoilé mercredi. 

Un rapport de la Commission belge de protection de la vie privée dévoilé mercredi montre que le réseau social américain ne respecte pas les règles européennes de protection des données de ses utilisateurs. "Il indique que le réseau social traite les données de ses utilisateurs sans qu'un consentement informé et sans ambiguïté soit donné en amont. Or, ce consentement est à la base du principal texte européen sur la protection des données", rapporte Le Figaro.

Le document prouverait en effet que les nouvelles règles de confidentialités adoptées en janvier par Facebook n'amenderaient pas les précédentes. Plus précisément, le réseau social "n’informerait pas suffisamment les internautes sur l’utilisation de leurs données par les annonceurs et courtiers en données". "L'article 5 de la directive européenne 'sur la vie privée et les communications électroniques' oblige pourtant les entreprises à obtenir le consentement libre et éclairé des utilisateurs avant de recueillir leurs informations", rappelle Le Parisien.

Le rapport remis aux autorités belges doit désormais faire l’objet d’une enquête. Celle-ci pourrait par la suite déboucher sur une action devant la justice. "Facebook devrait non seulement offrir aux utilisateurs plus d'options pour contrôler la manière dont leurs données sont collectées, mais aussi leur montrer comment leur nom et leur image sont utilisés dans certains cas spécifiques", expliquent les auteurs du rapport.

De nombreuses actions contre Facebook

L’été dernier, c’était le régulateur britannique chargé de la protection des données personnelles qui avait lancé une enquête après qu’une étude psychologique avait été menée par Facebook à l’insu de près de 700 000 utilisateurs. Son but visait à déterminer si le réseau social américain était susceptible d'influer sur l'état psychologique de ses utilisateurs.

En août, c’était un étudiant autrichien qui lançait un recours collectif avec 60 000 personnes pour attaquer le site Internet. "Nous attaquons Facebook sur sa politique de confidentialité, la participation au programme d'espionnage Prism de services secrets américains, la fonction Graph Search, le tracking sur les pages autres que Facebook (suivi via le bouton 'J'aime'), parmi une vingtaine d'autres infractions", avait-il déclaré. Des actions qui ne semblent pas encore avoir inquité le géant américain. En vidéo sur le même thème : La protection des données personnelles, un enjeu majeur pour les Européens