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Le mardi 3 février, après que l'UMP a annoncé sa consigne de vote pour les législatives partielles du Doubs, Laurent Wauquiez flinguait tous azimuts.

Mardi 3 février, suite à l'échec du candidat UMP dans le Doubs ainsi qu'au sempiternel débat autour du "ni-ni" à l'UMP, Laurent Wauquiez a fustigé des cadres du parti, à commencer par son président. S'il ne laissait rien paraître devant les caméras, le secrétaire général de l'UMP a accablé Nicolas Sarkozy une fois les micros coupés, rapporte Le Canard Enchaîné.

Monsieur le président

D'après l'hebdomadaire, c'est Nicolas Sarkozy, président du parti, qui est le premier à s'attirer les foudres de Laurent Wauquiez. Celui qui disait de l'ancien chef de l’État, face aux caméras, qu'il avait "été subtil", et avait "bien manœuvré au bureau politique", a revu son discours une fois les micros coupés. "Le numéro qu'il nous a fait est lamentable. Personne n'y a rien compris. Il a soi-disant voulu faire un coup, mais il s'est vautré", aurait-il lancé. Ces propos, cette fois-ci fidèles à la pensée de M. Wauquiez, font directement allusion aux difficultés qu'a rencontrées Nicolas Sarkozy à définir une consigne de vote. D'abord absent le lundi en raison d'une conférence à Abou Dhabi, le président du parti n'a pas été capable de choisir entre Alain Juppé, partisan d'un vote PS et Laurent Wauquiez, partisan d'un simple et galvaudé "ni-ni". Nicolas Sarkozy a alors défendu une synthèse alambiquée. En clair, les électeurs auraient choisi entre le vote blanc et le vote socialiste. Une acrobatie qui n'a apparemment pas plu à Laurent Wauquiez et qui n'a d'ailleurs pas fait l'unanimité au bureau politique de l'UMP.

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Mais le donneur de leçons, tel que décrit par Le Canard Enchaîné, n'en serait pas resté là, il s'en serait ensuite pris à Nathalie Kosciusko-Morizet : "elle était tellement pas à l'aise, avec son appel à voter PS, chez Bourdin, qu'elle a dit une grosse connerie sur les gamins de Mulhouse qui arrivent en retard à l'école à cause des prières !". NKM faisait effectivement partie des rares cadres de l'UMP à appeler à voter PS, comme Dominique Bussereau et Alain Juppé. Les faits sur Mulhouse qu'elle avait rapportés chez BFMTV lundi 2 février étaient infondés, elle s'en était excusée deux jours plus tard.

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