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Dans "Les Chirac : les secrets du clan", Béatrice Gurrey révèle, entre autre, le long processus d'écriture caché derrière le discours d'adieu prononcé par l'ancien président en 2007. 

Béatrice Gurrey, journaliste au Monde, est à l'origine du livre Les Chirac : les secrets du clan entièrement basé sur les coulisses de la famille. Sorti le 15 janvier, on y découvre presque 250 pages de récits, en particulier sur les dernières années d'une présidence nommée Chirac. Le Lab d'Europe 1 y a décelé une anecdote, celle du fameux discours de mars 2007.

106 versions d'essai Dans ce discours enregistré le 11 mars 2007, Jacques Chirac annonce aux Français qu'il ne se représentera pas pour un troisième mandat. Seulement, l'ouvrage nous apprend que derrière ces dernières paroles de président se cachent en réalité 106 versions d'essai, correspondant à des heures de travail.

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"Cette France que j'aime autant que je vous aime" Une phrase à l'origine de nombreux désaccords entre l'ancien chef d’État et sa plume, Frédéric Salat-Baroux. Ce dernier avait eu l'idée de ces propos "en écoutant du Calogero", précise-t-il, mais ils ne convenaient décidément pas à Jacques Chirac qui les refusait à chaque version.

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"Il fallait lui imposer ça" Finalement, l'homme dans l'ombre du discours obtiendra satisfaction et Jacques Chirac cédera. "Ça a été épique. Je me suis tellement battu qu'il a fini par se dire que ce que je lui proposais avait du sens. Il fallait maintenant qu'il arrive à le dire, il l'a fait. Après quarante ans de carrière, il ne pouvait pas partir comme ça sans dire aux gens qu'ils les aimait", a-t-il confié à l'auteur. Avant d'ajouter : "il fallait lui imposer ça, parce que c'était quelque chose qui lui ressemble".

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