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Dans une interview accordée à Paris Match, l'ancienne garde des Sceaux met en garde son parti contre les écueils qu'il pourrait rencontrer sur la route de la présidentielle. Les détails. 

La maire UMP du VIIe arrondissement de Paris n’a de cesse de le répéter : "il faut un projet audacieux et innovant" si l’UMP souhaite de nouveau gouverner la France. Dans un entretien accordé aux journalistes de Paris Match, Rachida Dati dresse la liste des défauts qui pourraient nuire à son parti dans sa reconquête du pouvoir.

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À la question de savoir si c’était la ligne politique de Nicolas Sarkozy qui manquait de clarté, l’ancienne garde des Sceaux estime qu’elle ne le sera pas claire tant que la droite reste divisée sur sa vision de la France. "Nicolas Sarkozy incarne naturellement un leadership (…) mais il doit incarner plus que cela", explique-t-elle avant de rebondir : "C’est cela qu’attendent les Français. Et que propose-t-on sur le plan économique, sur l’immigration, sur l’école, sur la laïcité, sur l’Europe ? Les hésitations idéologiques déstabilisent nos électeurs et n’attirent pas les autres".

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Du sang neuf pour un nouveau départ

L’eurodéputée a également expliqué s’entretenir régulièrement avec Nicolas Sarkozy pour l’inciter à revoir son casting. Rachida Dati pense en effet que le renouvellement de l’entourage du président de l’UMP est inhérent à l’essor du parti. "Je l’ai incité à renouveler son entourage, non pas pour donner l’illusion d’un changement mais pour avoir une équipe mobilisée et engagée avec un regard neuf sur les problèmes des Français", confie-t-elle, reconnaissant que ça demandait d’être constamment sur le terrain à la rencontre des Français.

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Rachida Dati estime par ailleurs que la plus grande erreur de l’UMP serait de s’appuyer uniquement sur la faiblesse de la gauche. "On ne peut pas se contenter d’une victoire fondée sur la seule faiblesse de la gauche ! Car une victoire par défaut en 2017, c’est le risque d’une victoire du Front National en 2022", souligne-t-elle. C'est "sans état d'âme de 'divas'" que les cadres de l'UMP doivent porter le projet pour la France au côté de Nicolas Sarkozy, précise-t-elle, au risque de voir les Français les sanctionner "avec le pire carton rouge : celui du FN".

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