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Deux mois après le retour de Nicolas Sarkozy, certains de ses plus fidèles lieutenants disent avoir besoin d'encore un peu de temps avant de se ranger ou non derrière lui. D'autres prennent même déjà leurs distances. En cause notamment : ses récentes prises de positions en faveur de l'abrogation de la loi Taubira.
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Nadine Morano attend de connaître son programme

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Pourtant présentés comme étant les plus fidèles lieutenants de Nicolas Sarkozy, certains ténors de l’UMP hésitent encore à se ranger derrière lui pour la prochaine course à l’Elysée, tandis que d’autres annoncent même d’ores et déjà qu’ils ne courront pas pour lui. Une décision qui serait liée aux récents propos de l’ex-chef d’Etat à propos du mariage gay. Samedi en marge d’un meeting, il s’est en effet prononcé en faveur d’une abrogation de la loi Taubira, provoquant un tollé de critiques à gauche, mais aussi à droite. Mais il peut en revanche toujours compter sur Brice Hortefeux, le président de l’association des Amis de Nicolas Sarkozy.

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"Ce qui m’intéresse, ce sont les idées, le programme pour la France. Nous verrons à ce moment-là quel sera le programme défendu, où seront représentées mes idées et j’entends bien les faire valoir", a ainsi expliqué Nadine Morano au micro de RTL. L’eurodéputée s’est ainsi retranchée derrière le fait que Nicolas Sarkozy n’avait toujours pas annoncé sa candidature ni présenté son éventuel programme pour laisser entendre qu’elle n’excluait pas de soutenir son rival, Alain Juppé.

Rachida Dati ne veut pas "faire une chèque en blanc"

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Attendant elle aussi de connaître le programme que Nicolas Sarkozy pourrait présenter en vue de 2017, l’ex-garde des Sceaux a expliqué sur France 2 que "sur le projet, (son) choix n’est pas fait". "Soutenir Sarkozy en tant qu’ami, oui, mais pas faire un chèque en blanc pour la France !", a-t-elle ensuite développé, précisant bien qu’il ne s’agissait pas selon d’un "casting". Rachida Dati a cependant tenu à réaffirmer son soutien au champion de droite dans la course à l’Elysée, soulignant bien que c’était pour le moment la seule élection à laquelle il était officiellement candidat.  

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Christian Estrosi le contredit

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Alors que l’ancien président s’est prononcé contre le mariage homosexuel, le maire de Nice qui est pourtant l’un des tous premiers membres des Amis de Nicolas Sarkozy, n’a pas hésité à déclarer que c’était "une avancée" pour la société, rapporte Le Point.

Nathalie Kosciusko-Morizet, monte au créneau

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Plus virulente que ses collègues à l’UMP, l’ex-ministre de l’Ecologie qui était sa porte-parole pendant la dernière campagne présidentielle a non seulement estimé sur i>Télé que l’abrogation du mariage pour tous voulue par Nicolas Sarkozy n’était pas "souhaitable" mais également qu’elle n’était pas "humainement réaliste".

Frédéric Lefebvre lui accorde "une ferveur raisonnée"

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L’ancien assistant parlementaire de Nicolas Sarkozy quand celui-ci était député a fait savoir qu’il ne lui accordait "qu’une ferveur raisonnée" dans la course à la présidence l’UMP où il s’est lancé.