AFP
Contrairement à ce qu'a écrit Paris Match, pour le moment le président du Modem n'envisage pas d'occuper un jour le poste de chef du gouvernement. François Bayrou assure avoir été "piégé" par le magazine.

"François Bayrou ne dirait pas non à Matignon". Voici le titre d’un article paru jeudi dans le dernier numéro de Paris Match. L’hebdomadaire publiait en effet une interview du président du Modem près de dix jours après que le gouvernement a été remanié. Interrogé sur la réponse qu’il donnerait si François Hollande venait à lui proposer de devenir Premier ministre, François Bayrou aurait ainsi répondu : "Je vois bien ce qu’on pourrait faire pour redonner le moral aux Français et pour reconstruire ce pays fort malade". Des propos qui laissent supposer qu’il ne serait pas contre l’idée de poser un jour ses valises à Matignon mais que le principal intéressé a ensuite vivement démentis.

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"Pas le premier responsable politique piégé de cette manière"Sur sa page Facebook, François Bayrou est en effet monté au créneau pour dénoncer une retranscription erronée de ses propos.  "Ni le texte, ni à plus forte raison le tire, ne rendent compte de ma volonté et de ma pensée", a-t-il assuré dans un texte intitulé "Mise au point". "Je n’ai pas approuvé, ni validé, le texte de cette interview, au contraire", s’est-il ensuite défendu. Dès que j'ai été informé que mon texte était écarté (...) j'ai immédiatement dénoncé cet état de fait auprès des responsables de la publication (...) pour qu'au moins ils puissent de bonne foi donner acte de ma vive et immédiate protestation", a-t-il également expliqué. Pour prouver sa bonne foi, François Bayrou a même posté le texte tel qu’il aurait aimé que Paris Match le publie une fois ses modifications apportées. "Il n'y a aucune hypothèse de cet ordre (…) Je mets toutes mes forces à concevoir et proposer un projet de reconstruction pour notre pays. Et j'applique cette vision à la base, concrètement, dans ma ville de Pau", aurait-il ainsi répondu à la question de savoir ce qu’il ferait si François Hollande lui proposait l’actuel poste de Manuel Valls.

Fort de cette "mise au point", François Bayrou a conclu en écrivant : "J'ai bien compris que je n'étais pas le premier responsable politique piégé de cette manière, à qui l'on fait dire par écrit ce qui n'est ni dans sa pensée ni dans ses intentions".