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L'INSEE a publié ce jeudi les chiffres du chômage au premier trimestre en métropole. Alors que le taux se serait stabilisé à 9,7%, Planet.fr s'attarde sur les critères de calcul pris en compte pour obtenir ce chiffre.

 

L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) a publié les chiffres du chômage du premier trimestre 2014. Selon l’agence, le chômage se serait maintenu à 9,7% de la population active en métropole. Alors que ces chiffres semblent plutôt encourageants, Planet.fr fait le point sur les méthodes de calcul du taux de chômage.

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Le chômage au sens strict

Les chiffres du chômage sont publiés par trois instituts en France : Pôle emploi, l’agence statistique attachée au ministère du Travail (la Dares) et l’Insee. Ces dernières classent les inscrits à Pôle emploi en trois catégories (A,B et C) selon leurs activités.

Pour produire des chiffres mensuels ou trimestriels du chômage, ces agences s'appuient sur la définition formulée par le Bureau International du Travail (BIT). Selon cette agence spécialisée de l'ONU, le taux est calculé en fonction de critères précis suivis lors des enquêtes de recensement du chômage. Ainsi, pour être compté comme chômeur, il faut être en âge de travailler (plus de 15 ans), ne pas avoir travaillé pendant la semaine de référence de l’enquête et être disponible pendant les deux semaines suivantes. Enfin, il faut également avoir effectué une démarche de recherche d’emploi dans les quatre semaines précédant l’enquête. 

Etant donné que la définition du BIT ne prend en compte que les chômeurs de catégorie A, la France compte ainsi 2,9 millions de chômeurs, soit 9,7% de la population active. Ce sont les chiffres les plus courants relayés par les ministres et les médias.

Le chômage large représente 6,4 millions de personnes

Au sens large, le chômage toucherait pas moins de 6,4 millions de personnes. En effet, en plus des 2,9 millions de chômeurs, il y a les demandeurs d’emploi et les inscrits à Pôle emploi (catégorie B et C). In extenso, les trois catégories d’inscrits à l’agence pour l’emploi ne représenteraient pas moins de 5 millions de personnes.

Enfin la dernière notion prise en compte par les instituts de statistiques, mais rarement mentionnée par les médias, est le "halo du chômage". Ce dernier représente les personnes sans emploi, lesquelles souhaitent travailler mais ne sont pas prises en compte par les chiffres en raison de leurs disponibilités au moment de l’enquête (voir ci-dessus). Résultat : 1,4 million de personnes se situeraient dans cette tranche, selon l’INSEE, portant ainsi à 6,4 millions le nombre de personnes touchées en France par le chômage.

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