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Alors que Manuel Valls peut se targuer d'apparaître comme un "bon" Premier ministre aux yeux de 64% des Français, François Hollande est quant à lui repassé sous la barre des 20% d'opinions favorables. Pour autant, le président ne serait pas amer, au contraire, il serait même ravi que le chef du gouvernement ait la cote.

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Invité exceptionnel de Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin, le président François Hollande est revenu sur le remaniement qu’il a opéré en mars dernier et plus précisément sur le choix de Manuel Valls pour remplacer Jean-Marc Ayrault. Evoquant "la compétence" et "la popularité" de l’ancien premier flic de France, le chef de l’Etat a ensuite expliqué : "Je ne suis pas dans une combinaison, je prends Manuel Valls pour toutes ses qualités avec un gouvernement dont je connais la compétence de chacune et chacun, parce que nous devons réussir".

Et alors que le journaliste de RMC-BFMTV l’interrogeait sur l’écart de popularité qui existe entre lui et son Premier ministre – selon les derniers sondages BVA pour Le Parisien et CSA pour Nice-Matin – François Hollande a répondu : "tant mieux". Se félicitant de son choix, le président a ajouté : "je n’allais pas prendre un homme qui était jugé comme impopulaire ou comme incompétent". Et le chef de l’Etat d’insister : "je ne suis pas dans un jeu. Je ne fais pas là une sélection de personne pour prendre celui qui ne me ferait pas concurrence. Je n’ai qu’un seul souci, l’intérêt du pays".

Hollande a quand même recadré Valls

Près de deux tiers (35%) des Français qui ont voté pour François Hollande en 2012 ne le referaient pas aujourd’hui, a révélé lundi un sondage CSA pour Nice Matin. Un résultat qui s’apparente à une claque pour le président, lequel a vu sa cote de popularité descendre en-dessous de la barre symbolique des 20% en avril dernier. Et si le locataire de l’Elysée a voulu faire bonne figure ce mardi matin, il n’en a pas moins récemment recadré Manuel Valls. Selon les informations du Canard Enchaîné, le chef de l’Etat aurait "calmé" son Premier ministre, lequel avait prévu un peu trop de déplacements à l’étranger. Un refus du président qui serait lié à la volonté de ce dernier de freiner les ambitions du chef du gouvernement et de conserver la mainmise sur la politique étrangère.