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Alors que le canton de Corrèze, fief de son époux, doit être supprimé dans le cadre de la réforme territoriale, Bernadette Chirac compte bien ne pas se laisser faire. "La bataille n'est pas perdue", a assuré l'ancienne Première dame mardi.

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Bernadette Chirac repart en croisade. Farouchement opposée à ce que le canton de Corrèze, fief de son époux, soit prochainement supprimé dans le cadre du redécoupage électoral prévu par la réforme territoriale, l’ancienne Première est de nouveau montée au créneau. "J’aurai voulu rester encore deux. J’ai des projets en route. La bataille n’est pas perdue. Nous ne sommes pas des perdants", a-t-elle ainsi assuré mardi en marge d’une conférence de presse.

Remontée et bien décidée à ne pas "se laisser piller", la conseillère générale du canton de Corrèze a par ailleurs regretté que le gouvernement ne lui prête pas main forte dans ce combat. En décembre dernier, l’épouse de Jacques Chirac avait en effet annoncé qu’elle avait sollicité les plus hautes sphères de l’Etat. Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, le président François Hollande et les conseillers de ce derniers avaient reçu la visite de Bernadette Chirac. "Elle est venue à l’Élysée avec son propre redécoupage de la Corrèze. Sur sa carte, un canton est supprimé à Brive, mais le sien est préservé", avait d’ailleurs rapporté RTL. Mais cette visite n’a visiblement pas suffi à convaincre la majorité de l’aider. "Je ne m’attendais vraiment pas à ce que mon canton soit supprimé. J’ai fait des visites en haut-lieu. On ne m’a pas donné d’assurances, mais on m’a laissé entendre des choses", a vivement regretté l’ex-Première dame mardi.

"Si notre démarche n’aboutit pas, je dirai ce que je pense aux médias"Et alors que sa première tentative a visiblement échoué, Bernadette Chirac n’a pas hésité mardi à se montrer menaçante. "Si notre démarche n'aboutit pas, je dirai ce que je pense aux médias. Si je tombe dans la trappe, je dirai un certain nombre de choses", a-t-elle en effet prévenu avant de poursuivre : "Ce n'est pas une forme de menace. Si on est éliminé, c'est pour des raisons précises. Il faudra les dire". Et l’épouse de Jacques Chirac, 80 ans, d’ajouter : "Je pense que mon âge a joué. J'ai de moins en moins l'espoir. Il aurait mieux valu me dire vous avez fait votre temps ".