Découvrez Pégase, la nouvelle voiture volante française © Vaylon
Une société française est actuellement en cours de développement d'une voiture volante. Les tests concluants, celle-ci pourrait être mise en vente d'ici 2015. 

Alors que nous vous parlions le mois dernier du projet d’un candidat aux municipales toulousain d’équiper sa ville d’un réseau de voitures volantes, une entreprise strasbourgeoise s’intéresse, elle aussi, au concept. En effet, la société Vaylon est actuellement en cours de test d’un prototype de voiture hybride, croisement entre un buggy et un ULM. Celle-ci combine les atouts d’une conduite tout-terrain à 100km/h et d’un vol à 80mh/h pouvant durer jusqu’à trois heures, au moyen d’une voile de 38m2 de surface.

Malgré son moteur unique de 100 chevaux, il ne faut néanmoins qu’une cinquantaine de mètres à l’engin biplace pour soulever ses 300 kilos. "Pour passer d’un mode à l’autre, le pilote doit déployer la voile repliée sur le toit, puis enclencher le mode vol sur la boîte de vitesse", explique Jérôme Dauffy, fondateur de Vaylon. Après le décollage, le volant ne sert plus à rien. Le pilotage s’effectue comme sur un ULM à l’aide de deux aérofreins pour régler la direction. Et c’est en jouant sur les gaz que le pilote gère son altitude." Sa conduite nécessitera, de fait, une licence de pilotage d’ULM.

En route vers la commercialisation

Après des premiers tests sur route concluants en décembre 2013, Vaylon espère pouvoir effectuer le premier vol d’essai début mars. Son succès découlera alors sur la construction d’un second prototype plus léger, constitué de matériaux composites. L’engin, en raison de son caractère hybride, nécessite deux homologations : une pour autos, et une pour ULM.

Mais l’écueil principal résidera notamment dans sa commercialisation et sa rentabilité économique. En effet, estimé à un maximum de 100 000 euros, son prix le réservera à une clientèle d’élite et qui risquera de se montrer particulièrement exigeante quant aux performances et au confort de l’appareil, tant sur terre que dans les airs.

Néanmoins, Vaylon peut se targuer d’un atout de taille : le soutien de la part de la Direction Générale de l’Armement en France (DGA), qui s’intéresse de très près à la capacité de vol silencieux et de déplacement tout-terrain de l’engin. Ces caractéristiques lui ont d’ailleurs valu un investissement de 60 000 euros de la part du ministère de la Défense, qui envisage un test en conditions réelles prochainement afin d’en évaluer l’intérêt. Si pour le moment peu adaptée à une situation de combat, Pégase pourrait cependant se montrer plus qu’adéquate pour accéder à des zones difficilement accessibles, ou pour patrouiller dans les airs à moindre coût. En effet, l’heure de vol, estimée entre 20 et 50 euros entretien compris, est dérisoire comparée aux 2000 euros d’un trajet en hélicoptère. 

Découvrez, ci-dessous, la vidéo de présentation de Pégase :