Mars : les candidats à la mission d'exploration ne sont plus que 1058© NASA
Après un très large élagage, le nombre de candidats sujets à un départ prochain pour la Planète Rouge n'est désormais plus que de 1058, contre les 200 000 d'il y a quelques semaines. Ceux-ci s'apprêtent désormais à faire face à un préparatif des plus intensifs en vue du décollage prévu pour 2025. 

Après plusieurs semaines de délibérations et d’analyse des candidatures, Mars One, la société néerlandaise à but non-lucratif organisant un aller-simple pour la Planète Rouge, vient de révéler les rescapés de cette première purge. Au final, seuls 1058 des quelques 202 586 candidats restent en lice pour intégrer l’équipe de 24 astronautes à s’envoler pour l’épopée de toute une vie.

Bas Lansdrop, cofondateur de Mars One, a déclaré que ce tri massif résultait de la nécessité d’écarter les plaisantins. Ainsi, les 586 hommes et 472 femmes, pour la plupart âgées de moins de 35 ans, seront sujets à de nombreux tests psychologiques et physiques afin d’élaguer encore la liste et de débuter au plus tôt leur préparation. Fait insolite : le doyen de la promotion est âgé de 81 ans, et sera donc nonagénaire au moment du départ de la mission à l’horizon 2025. "Les prochaines phases de sélection en 2014 et 2015 incluront des simulations rigoureuses, dont beaucoup en équipe, en testant les limites physiques et émotionnelles des candidats", a détaillé Norbert Kraft, médecin-chef de la société.

Les pays les plus représentés sont les Etats-Unis, l’Afrique du Sud, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, l’Espagne, l’Inde, le Royaume-Uni et la Russie. La France, quant à elle, ne compte que 22 candidats.

Une entreprise pharaonique

Pour un coût de près de 6 milliards de dollars et un temps de chantier d’au moins 10 ans, les penseurs du projet ont vu les choses en grand, et force est de constater que l’engouement qu’a provoqué leur appel est remarquable. Ainsi, des candidatures en provenance de 140 pays ont été reçues. Les dizaines de milliers de postulants seront triées sur le volet au cours de trois phases de sélection pour qu’à terme, seuls 6 à 10 groupes de 4 individus soient retenus. Un seul de ces groupes, finalement, après un entraînement physique des plus intensifs, pourra s’envoler et écrire l’Histoire.

Un vrai défi physique et technique 

Seulement, à la réjouissante théorie se heurte bien souvent la rudesse de la pratique, et les auteurs du projet se heurtent déjà à plusieurs embûches. En effet, jusqu'à présent, seuls robots et sondes ont été envoyés sur la Planète Rouge, et personne n’est pour le moment en mesure de prévoir la réaction du corps humain face à la violence des charges radioactives auxquelles il serait confronté au cours d’un tel périple. Par ailleurs, à ce jour, aucun projet de construction de vaisseau ou de quelque appareil n’a été révélé, et 10 ans apparaissent aux experts comme un délai bien trop court pour être correctement honoré. De plus, une fois sur place, d’autres problèmes feront face aux colons : l’impossibilité, pour commencer, d’un retour sur Terre, ainsi que la nécessité de produire sur place eau, nourriture et oxygène. Autant de paramètres qui contribuent à la virulence des critiques qui fusent à l’encontre du projet. Pourtant, celui-ci semble réalisable, étant donné que la NASA a envisagé elle aussi un dessein similaire d’ici une vingtaine d’années.

Plus de détails sur le projet Mars One en vidéo :