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Une étude de l'Insee dévoilée ce jeudi révèle qu'un Français sur dix ne serait vraiment pas à l'aise avec l'écrit. Plus de détails sur ces résultats.

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La langue de Molière n’est pas réputée pour être l’une des plus faciles à maîtriser. Et il semblerait que les Français en sachent quelque chose. En effet, selon les résultats d’une étude dévoilée ce jeudi par l’Insee, "11%, des personnes âgées entre 16 et 65 ans sont en situation préoccupante face à l’écrit". Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont notamment basés sur une enquête menée en 2011 sur "l’usage de l’information dans la vie quotidienne". Celle-ci s’appuyait sur des "exercices de la vie quotidienne" comme la compréhension d’un texte simple et la lecture de mots.

Des raisons différentes en fonction des régions

Dans le détail, l’étude tout juste dévoilée montre qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le ratio de personnes rencontrant des problèmes avec l’écrit est de 10%, contre 13% en Ile-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais. "En Ile-de-France, c'est l'immigration récente qui explique en partie" ces difficultés, deux tiers des personnes en situation préoccupante dans cette région n'ayant pas été scolarisées en France, soulignent les auteurs de l’étude. Tandis que, toujours selon eux, dans le Nord-Pas-de-Calais, "il s’agit essentiellement de personnes en situation d’illettrisme" car la plupart d’entre elles "ont été scolarisées en France".

"Les compétences à l’écrit sont surtout liées au niveau d’études"Et ces disparités entre régions ne s’arrêtent pas là puisque plus de 25% des Franciliens sont très l’aise avec l’écrit, contre 16% des Nordistes. De plus, tandis que l’illettrisme touche près de 2,5 millions de Français, selon les chiffres du ministère de l’Education Nationale, l’Insee rappelle également que, sans surprise, "les compétences à l’écrit sont surtout liées au niveau d’études". Ainsi, en Ile-de-France, plus de la moitié de ceux qui ne sont pas à l’aise à l’écrit n’ont pas poursuivi leurs études au-delà du primaire.