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Chaque euro épargné en temps de crise l'a été rudement et personne n'a envie de le perdre. Voici les meilleures pistes pour investir en 2014.

© abacapressLa crise financière semble terminée mais une autre menace : les marchés ont été gorgés de liquidités par les banques centrales. Entre le 1er janvier et la fin octobre 2013, l’indice CAC 40 a gagné 18%. Une correction est probable.

- Dans ce contexte, la première chose à faire est de compléter vos produits d’épargne réglementés. PEL, CEL, PEP : tous ces produits rapportent peu mais ne supporteront pas de durcissement fiscal, comme évoqué lors de l’examen du plan de financement de la sécu, fin octobre. De son coté, le Livret A garantit 1,75 % depuis le 1er février et son plafond de dépôt a récemment été porté à 22 950 euros. Profitez-en.

- Immobilier : le m2 est cher en zone urbaine, mais les prix ont baissé dans beaucoup de régions françaises. Les acheteurs profitent de taux qui sont bas (+ ou – 3%/15 ans). Les experts voient plutôt ces taux repartir à la hausse l’année prochaine si la situation économique s’améliore. C’est donc le bon moment pour finaliser l’achat d’une résidence principale.

Les investissements dans l’immobilier locatif direct sont, en revanche, à éviter. Les contraintes administratives se multiplient année après année, la garantie universelle des loyers imposée par Cécile Duflot, ministre du logement, constituant un nouveau fardeau pour les propriétaires. Si on veut jouer la pierre, mieux vaudra s’orienter vers les SCPI en donnant la préférence à celles investies en locaux commerciaux.

- Assurance-vie : ce placement est finalement le seul qui subira les effets de la modification du calcul des prélèvements sociaux en 2014. Concernant les contrats en unité de compte (UC), le fisc se réfère désormais au taux en vigueur au moment où les plus-values sont extériorisées. Elles sont alors taxées selon le dernier taux des cotisations sociales (15,5% en 2013). Les contrats en euros ne sont pas concernés par cette modification. C’est le bon moment pour faire entrer quelques UC immobilières dans votre contrat. 

De nouveaux contrats destinés à drainer une partie des 1 440 milliards de l’assurance vie vers les PME-ETI (valeurs de tailles intermédiaires) verront le jour en 2014. Les garanties accordées à la sécurité du capital investi seront à jauger avec discernement.

- Sicav obligataires. Méfiance ! Certains investisseurs estiment qu’un krach obligataire est possible car les tombereaux de liquidité que les banques centrales ont injecté dans les marchés financiers ont aussi servi à acquérir des obligations. S’est formée une bulle obligataire qui éclatera dès lors que les taux d’intérêt remonteront. Les restrictions que la Fed, la banque centrale américaine apportera à sa politique monétaire, fin 2013 ou début 2014 pourraient être déterminantes. Un krach sur le marché obligataire aurait un impact négatif sur les contrats d’assurance vie en euros, largement investis en titres obligataires. 

- Bourse : quant à investir autant le faire via un PEA dont le plafond vient d’être relevé à 150 000 euros. Sa fiscalité reste un eldorado. En 2013, le faible rendement de taux obligataires a dopé le marché des actions. Cette tendance pourrait se poursuivre durant quelques mois en 2014. Selon des courtiers, c’est en achetant des blue chips, les actions de grandes sociétés européennes cotées et diversifiées à l’international que l’on profitera au mieux de la (laborieuse) convalescence de l’économie mondiale.

Si vous êtes optimistes, donnez la préférence aux valeurs "cycliques" (construction, etc.) qui pourraient profiter d’un redémarrage économique. Mais prudence : le CAC 40 a retrouvé son niveau d’avant la crise alors l’économie réelle traine la patte.