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Reprenant l'une des promesses de campagne de François Hollande, Jean-Marc Ayrault a annoncé lundi qu'il avait l'intention de relancer le projet d'une grande réforme fiscale. Le Premier ministre a cependant prévenu qu'il ne reviendrait pas sur les hausses de la TVA.

© abacapressUne "remise à plat". C’est ce qu’a promis lundi Jean-Marc Ayrault à propos de la fiscalité. Au cours d’un entretien accordé aux Echos, le chef du gouvernement a en effet annoncé qu’il avait l’intention de lancer une réforme du système fiscal français et ce, en vue du projet de budget 2015. Reprenant l’une des promesses phares de la campagne de François Hollande en 2012, il a ainsi expliqué que la fiscalité du pays "est devenue très complexe, quasiment illisible, et les Français, trop souvent, ne comprennent plus sa logique ou ne sont pas convaincus que ce qu’ils paient est juste, que le système est efficace". Fort de ce constat, le Premier ministre a préconisé une remise à plat "en toute transparence" et sous forme de "prélèvements obligatoires constants". Et d’insister sur le fait que l’impôt demeure un "acte citoyen".

Pas de retour sur les hausses de TVAEt alors que les récentes hausses de TVA ont suscité la grogne des Français, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé qu’il n’était "pas question" de revenir sur ce point. "Revenir sur la hausse de la TVA pour certains secteurs, ce serait revenir sur la baisse du coût du travail", a-t-il estimé avant de prévenir : "Et cela, il n’en est pas question". A quelques jours d’une rencontre avec les partenaires sociaux, le chef du gouvernement a également expliqué : "Jusqu’ici, nous avons répondu à l’urgence pour redresser la barre, il nous faut désormais bâtir pour l’avenir".  Désireux d’avoir "un dialogue approfondi" aves ses interlocuteurs, il a par ailleurs assuré : "Dans ce dialogue, on évoquera la politique de l’emploi, les investissements, la formation professionnelle et le pouvoir d’achat".

Pour protester contre la hausse de la TVA, les ambulanciers ont lancé lundi l'opération "blocus à Paris". Ils étaient alors une centaine à avoir garé leur véhicule devant l'Assemblée nationale. Et alors que cette première manifestation devrait être suivie par une dizaines d'autres dans différentes villes de France au cours des jours à venir, d'autres secteurs devraient, eux aussi, manifester. Parmi eux, des artisants et commerçants, et des transporteurs de l'agroalimentaire