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Invitée de Zemmour et Naulleau le 18 octobre, Rama Yada a affirmé avoir vécu une histoire similaire à celle de la jeune rom qui divise actuellement la classe politique. "Comme Leonarda, j'ai un jour été débarquée", a déclaré l'ancienne ministre.

© AFPOn ne pensait certainement pas qu’une ancienne ministre et une jeune rom en situation irrégulière sur le territoire français pouvait avoir un point commun si fort. Et pourtant, toutes les deux ont un jour été expulsées. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Rama Yade sur le plateau de Zemmour et Naulleau le 18 octobre.  Invitée à revenir sur cette affaire qui fait actuellement la Une des journaux, l’ancien ministre du gouvernement de François Fillon s’est dit "choquée" que l’arrestation de Leonarda ait eu lieu dans le cadre scolaire. "D’un point de vue personnel ça m’est arrivé. A l’occasion d’une sortie, c’était en Angleterre, devant mes camarades, j’ai dû repartir en France avant même d’arriver. C’était en bateau. Parce que j’étais passée du statut d’expatriée au statut d’immigrée et je ne l’ai pas su", a ainsi raconté l’ex-membre du gouvernement naturalisée en 1998.

"J’ai fini par obtenir une carte de séjour"Et alors que Rama Yade n’a cependant pas connu exactement le même sort que Leonarda  puisqu’elle n’a pas été renvoyée dans son pays d’origine (ndlr : le Sénégal), ni n’a été sortie d’un bus, l’ancienne secrétaire d’Etat a poursuivi en expliquant : "Et puis mon école s’était mobilisée et j’ai fini par obtenir une carte de séjour". Et d’ajouter : "Donc je ne serai pas de ceux qui caricatureront cette question parce que je l’ai vécue personnellement".

"La fermeté en matière d’immigration ne doit pas être condamnée"Mais si Rama Yade a accpeté de revenir sur un pan de sa vie personnelle, elle n’en demeure pas moins une femme engagée politiquement. "Je ne peux pas être guidée uniquement par des sentiments personnels. Et de ce point de vue, surtout actuellement, la fermeté en matière d’immigration ne doit pas être condamnée", a-t-elle estimé, s’autorisant ainsi à donner son avis sur cette affaire. "Je crois qu’il est important, quant on accueille des gens qui viennent rechercher des moyens de survie, qu’ont ait les moyens de leur offrir des moyens de survie", a conclu l’ancienne ministre.