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Qui de Christiane Taubira ou Manuel Valls va l'emporter sur la réforme pénale ? Le gouvernement s'apprête ce vendredi à donner sa réponse sur cet épineux dossier qui a divisé la majorité cet été.

© AFPLa réforme pénale a secoué la majorité au cours de l’été et même divisé Christiane Taubira et Manuel Valls. Et alors que Jean-Marc Ayrault doit présenter ce vendredi les derniers arbitrages sur cette réforme, le gouvernement va donc trancher. Lors d’une réunion à l’Elysée rassemblant le président Hollande, la ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur, le Premier ministre va ainsi donner la tendance de la majorité. Le clash entre Christiane Taubira et Manuel Valls a éclaté suite à la publication dans le Monde d’une lettre écrite par le ministre de l’Intérieur appelant le chef de l’Etat à prendre partie sur les "désaccords" l’opposant à son homologue en charge de la Justice sur ce texte politiquement "sensible".

Désengorger les prisons et éviter la récidiveSi rien n’a encore été officiellement annoncé, on sait d’ores et déjà que les principaux objectifs de la réforme seront, entre autres, de désengorger les prisons françaises et de lutter contre la récidive. Jean-Marc Ayrault a en effet appelé ses ministres à ne pas donner "de peines automatiques". Une mesure concrétisant la promesse de campagne de François Hollande de supprimer les peines plancher qui avaient été instaurées sous Nicolas Sarkozy. Pour autant le chef du gouvernement n’appelle pas à un aménagement automatique des peines. Jean-Marc Ayrault a toutefois indiqué que le projet final viserait un meilleur accompagnement des fins de peine ainsi qu’à un meilleur suivi après libération et ce, pour éviter les récidives.

La "contrainte pénale" sera-t-elle confirmée ?Et alors que Christiane Taubira n’a pas attendu et a profité des Universités d’été du PS pour annoncer la création d’une "contrainte pénale" -une probation distincte de la prison uniquement pour les délits passibles de cinq années de prison au maximum – Jean-Marc Ayrault n’a pas encore confirmé l’annonce de cette mesure. Proposée lors de la "conférence de consensus", celle-ci a cependant reçu l’approbation de François Hollande.