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Hasard du calendrier, les deux socialistes à l'origine des plus grands scandales politiques de ces dernières années vont être entendus par le Parlement à une heure d'intervalle. Explications.

© abacapressCe mercredi après-midi à 15h, Dominique Strauss-Kahn se présentera devant les sénateurs membres de la commission d'enquête "sur le rôle des banques et acteurs financiers dans l'évasion des ressources financières". Les parlementaires veulent en effet profiter de l'expertise économique de l’ancien patron du FMI pour comprendre le rôle des banques et des acteurs financiers dans l'évasion des capitaux.

Un retour en politique ?
Pour la première fois depuis longtemps, DSK ne rime plus avec "affaire de moeurs". "Cela fait quasiment 2 ans jour pour jour (...) qu'on ne s'est plus intéressé à lui pour son expertise", a confié un de ses proches au micro de la station Europe 1.

Pour autant, cette audition reste très discuté et fait débat. En effet, même si Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, attend "avec impatience" les propositions de DSK, d'autres comme Marine Le Pen qualifient cette intervention de "pitoyable" et "humiliante" pour la France à l'étranger. Autant dire que le retour en politique, ça n'est pas pour maintenant !

Une audition moins confortable
De son côté, Jérôme Cahuzac fait son "grand" retour à l'Assemblée nationale puisqu'il sera entendu à 16h30. Son audition portera sur "l'affaire" qui l'a conduit à quitter le gouvernement, la fameuse affaire Cahuzac.

Il devra répondre aux questions des députés devant la commission d'enquête parlementaire sur d'éventuelles protections dont il aurait pu faire l'objet et sera également interrogé sur l'implication de l'Elysée dans ce scandale. Un moment assez particulier pour les 30 députés qui composent cette commission, qui ne savent pas toujours comment aborder ces retrouvailles.

Rappelons que cette audition était initialement prévue le 12 juin, mais a été repoussée en raison de sa proximité avec la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. Quoiqu'il en soit, personne ne s'attend, ni à gauche ni à droite, à de grandes révélations. Certains craignent d'ailleurs qu'il continue de mentir, même sous serment.

© AFP