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Marion Maréchal-Le Pen aurait été élue députée FN  grâce à un accord passé entre son parti et une partie des membres de la fédération socialiste du Vaucluse, lors du second tour des élections législatives de 2012.
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Marion Maréchal-Le Pen a-t-elle été aidée par le PS pour faire son entrée en politique ? D’après les informations de L’Express, la nièce de Marine Le Pen aurait en effet bénéficié d’un accord passé entre le Front National et certains élus socialistes du Vaucluse lors des dernières élections législatives. Selon l’hebdomadaire, le maintien au second tour de la candidate Catherine Arkilovitch aurait été le résultat d’un pacte conclu entre des membres de la fédération PS du Vaucluse et le FN pour contrer le candidat sortant UMP Jean-Michel Ferrand. "C'était la volonté d'éliminer par tous les moyens le candidat UMP. Qu'elles qu'en soit les conséquences et quitte à faire élire le Front national", a expliqué à France Info Patrice Lorello, le premier secrétaire PS du Vaucluse en 2012.


En contrepartie, le FN devait aider le PS dans la 5e du Vaucluse

En contrepartie de ce maintien de candidature, le parti d’extrême droite se serait engagé à faire de même dans la circonscription voisine. L’objectif aurait alors été de maintenir la candidature du FN dans cette 5e du Vaucluse pour assurer la victoire du candidat PS, Jean-François Lovisolo, en cas de triangulaire. Ce plan aurait toutefois échoué en raison du désistement de la candidate lepéniste et non-adhérente du FN. Pour Marion Maréchal-Le Pen tout s’est en revanche passé comme prévu. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen a en effet été élue députée du Vaucluse le 17 juin avec 42,09% des voix contre 35,8% pour le candidat UMP, Jean-Michel Ferrand. Catherine Arkilovitch a, quant à elle, totalisé 22,08% des voix.


Une enquête interne aurait été ouverte

Toujours d’après L’Express, la direction nationale du PS aurait décidé de diligenter une enquête interne, et de confier celle-ci à Marc Moncel. Et si ce dernier a reconnu ne pas avoir de "preuves concrètes" concernant un quelconque accord entre le FN et le PS, il a toutefois prévenu qu’il fera un rapport "très à charge". Une nouvelle affaire qui ne promet pas d’arranger l’image du parti majoritaire déjà bien entachée par plusieurs affaires de détournements de fonds.