A l'occasion de la visite du président Shimon Peres à Paris le 8 mars dernier, la SNCF est soupçonnée d'avoir procédé à un tri de ses salariés de sorte qu'il n y ait ni "noirs" ni "arabes" lors de la venue du chef d'Etat.

La société de transport nationale a récemment ouvert une enquête interne afin de déterminer s’il y a eu ou non une discrimination du personnel lors de la visite du président israélien Shimon Peres le 8 mars dernier à Paris. Le syndicat SUD-Rail a en effet accusé un responsable gare du Nord de la société Itirémia, une filiale de la SNCF chargée des bagages. D’après le syndicat, le responsable en question aurait procédé à " un étrange "marché" au sein du personnel, excluant les "Noirs et Arabes" pour éviter que le chef de l'Etat israélien ne soit accueilli par des salariés musulmans".

L’homme aurait justifié son opération en invoquant une question de sécurité. "Le directeur général de la filiale a dit que les choix (des porteurs de bagages) avaient été faits en fonction de l'apparence des salariés", a assuré Bruno Vergerolle, représentant syndical au CHSCT. Il a ensuite ajouté : "Il nous a expliqué que c'était par précaution pour éviter aux salariés de subir des vexations de la part du service de protection des hautes personnalités et du corps diplomatique".


La SNCF prend ses distances
Quant à la SNCF, elle dément absolument avoir communiqué une telle demande. La société nationale a également tenu à préciser qu’elle n’avait reçu aucune exigence de ce type de la part "des services du président israélien, monsieur Shimon Peres, ni du ministère des Affaires étrangères". La SNCF prend l’affaire avec beaucoup de précautions, le sujet étant particulièrement sensible.