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Alors que Manuel Valls a annoncé jeudi l'envoi de plus de 200 policiers et gendarmes à Marseille pour, entre autres, rassurer la population, François Bayrou a estimé qu'il employait les mêmes méthodes que Nicolas Sarkozy.
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L’annonce faite mercredi par Manuel Valls n’a pas manqué de faire réagir. Au lendemain d’une fusillade mortelle à Marseille, le ministre de l’Intérieur a en effet décidé d’envoyer 240 policiers et gendarmes en renforts dans la cité phocéenne pour rassurer la population et montrer la détermination du gouvernement à lutter contre ce type de violence. Une initiative qui, selon François Bayrou, n’est autre qu’une "réponse habituelle".


"On a connu ça sous Nicolas Sarkozy"

Le président du MoDem a en effet estimé que "c’est fait pour donner l’impression que l’on s’occupe des choses mais je ne crois pas que les quelques dizaines de policiers de plus qu’on peut mettre changeront profondément les choses". Celui qui briguait la présidence de la République a par ailleurs affirmé : "Le préfet de police de Marseille a dit hier : ‘si la population savait ce qui se passe, elle n’accepterait pas que ça dure’. Ce n’est pas avec des postes, quelques dizaines, peut-être quelques centaines provisoires, que vous allez changer cette réalité".  Fort de ses critiques, le leader centriste a poursuivi en lâchant : "On a connu cela sous Nicolas Sarkozy, sous Claude Guéant et dans les gouvernements précédents… vous avez un fait divers et aussitôt, on s’en occupe et on envoie (des renforts)… mais quelques semaines après, on s’aperçoit que les choses n’ont pas changé".

Et François Bayrou d’estimé que seule "la prise de conscience par la population et, peut-être, l’organisation et l’expression de la population serait un changement beaucoup plus profond".