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Finalement, syndicats et patronat n'auront pas réussi à se mettre d'accord sur la refonte du système des retraites complémentaires... Les propositions visaient notamment à une baisse de la revalorisation des pensions et à une augmentation des cotisations.

© abacapressLes partenaires sociaux n'ont pas réussi à se mettre d'accord jeudi soir sur un système permettant de sauver les retraites complémentaires de la faillite. Ils n'ont pourtant que jusqu'au 1er avril pour trouver une solution.

Si au départ les syndicats envisageaient d'accepter de faire de gros efforts, ils ont estimé finalement que le patronat ne faisaient pas suffisamment de concessions. Cependant, rien n'est définitif, puisque les partenaires sociaux devraient se retrouver à nouveau dès le 13 mars prochain.

"Le texte du patronat ne nous va absolument pas"
Selon les syndicats, si les négociations n'ont pas abouti, c'est clairement de la faute des patrons. Philippe Pihet, président de l'Arrco, a déclaré que "nous sommes très très déçu, le texte du patronat ne nous va absolument pas. Aucune de nos concessions n'ont trouvé grâce aux yeux de l'employeur. Il n'y a rien, si ce n'est un recul pour les retraités".

Le but des négociations est de trouver entre 6 et 10 milliards d'euros d'ici 2017 pour sauver les retraites complémentaires, en répartissant les concessions entre les salariés, les patrons, et les retraités. Cependant, les syndicats ont estimé qu'on en demandait trop aux retraités et pas assez aux patrons.

Des conditions irréalisables
En effet, il était prévu de revaloriser les pensions de retraite dans une mesure inférieure à l'inflation pendant 3 ans. Et la retraite des cadres aurait dû moins augmenter que celle des salariés. Ce qui impliquerait de toutes façons pour tout le monde une perte de pouvoir d'achat.

Les patrons, de leur côté, devaient accepter une hausse des cotisations, payées à 60% par l'entreprise et à 40% par les salariés. Seulement la proposition du patronat, qui allait mener à faire payer entreprises et salariés mais sans nouveaux droits, n'a pas séduit les syndicats. Le patronat avait imposé des conditions qui ne pouvaient pas être remplies pour une hausse des droits à la retraite selon les syndicats.