Mutuelle : comment en changer et la choisir ?Istock
Vous avez une complémentaire santé et désirez en changer ? Encore faut-il respecter les délais de résiliation et disposer d'une solution alternative pour la prise en charge de vos soins. Comment s'y prendre ? Explications.
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Avant de rompre votre contrat actuel, pensez à le faire évoluer

Au moment où vous avez choisi votre mutuelle, elle correspondait à vos besoins. Mais voilà, votre situation a changé. 

Un contrat de mutuelle n'est pas figé. Quand il n'est plus adapté, de nombreuses complémentaires de santé permettent à leurs adhérents de modifier leurs garanties, tout en conservant une cotisation qui reste stable ou augmente légèrement. Il est possible par exemple d'améliorer la prise en charge des frais d'optique et de réduire celle sur la dentisterie, un poste dont vous avez peut-être moins besoin pour le moment.

Un inconvénient cependant : vous ne pouvez pas modifier ces garanties tous les mois ! Bien souvent, c'est à la date d'échéance que cette possibilité vous est offerte. Contactez votre mutuelle pour expliquer votre situation et voyez ce qu'elle vous propose. N'entreprenez pas de "gros chantiers" santé avant d'avoir fait évoluer votre contrat.

Ce que vous devez prendre en compte

Si vous n'êtes finalement plus satisfait de votre mutuelle ou parce qu'elle devenue vraiment trop chère, vous pouvez décider d'en changer. Cependant, avant de la résilier, pensez à en choisir une autre pour la remplacer. Sans quoi, vous n'aurez d'autres remboursements que ceux de la sécurité sociale.

Avant tout : il est nécessaire d'analyser les habitudes médicales de votre famille, si vous avez tendance à consulter des médecins généralistes ou des spécialistes avec des dépassements d'honoraires (si le prix de la consultation est conventionné, et que votre prise en charge est à 100% sur ce poste, vous serez intégralement remboursé. Si vous avez tendance à consulter des spécialistes aux honoraires libres, mieux vaut être bien couvert avec des garanties plus importantes), si vous changez régulièrement de lunettes...

Vérifiez les taux de remboursement que ce soit pour les médicaments, les consultations et les hospitalisations. En effet, les prestations ne sont pas garanties de la même manière : certaines entraînent un remboursement élevé pour les soins dentaires, d'autres sur l'optique ou la radiologie.

Pensez aussi à regarder les exclusions (comme la dépression...), les limites de la prise en charge (certaines mutuelles prennent en charge un nombre limité de jours d'hospitalisation par exemple), les services supplémentaires (mise à disposition d'une aide-ménagère en cas de longue maladie...). 

Les comparatifs

Les tarifs et les garanties des complémentaires santé sont tellement diversifiées qu'il n'est pas toujours évident de s'y retrouver.

Heureusement, les assureurs ont créé des formules adaptées à leurs clients comme des contrats spécial seniors ou junior auxquels vous pouvez ajouter des garanties supplémentaires comme la prise en charge de certains examens spécifiques (ostéodensitométrie...) ou de certains soins alternatifs (ostéopathe...).

Comparez : découvrez les offres disponibles en utilisant les nombreux comparateurs de mutuelles accessibles sur le net comme mutuelle-land.com, le-comparatif-mutuelle.fr, lesmutuellespascheres.com ou faites appel à un courtier en assurance santé.

N'oubliez pas : la mutuelle la plus rentable n'est pas forcément la moins chère, mais celle qui remboursera le mieux vos dépenses de santé.

Prévoyez la résiliation

Les contrats de complémentaire santé sont en général reconduits chaque année automatiquement par tacite reconduction. Du coup, difficile de clôturer le vôtre à tout moment sauf si vous avez une raison valable (Des changements comme un divorce, le décès de votre conjoint, un mariage, un départ à la retraite, un déménagement... peuvent vous donner la possibilité de le rompre à tout moment. Informez votre assureur dans les 3 mois qui suivent le changement de situation en envoyant une lettre recommandée avec AR).

La loi impose en effet un délai minimum de 2 mois avant la date d'échéance du contrat pour prévenir votre assureur par lettre recommandée avec AR. Méfiez-vous car certaines mutuelles peuvent prévoir un préavis plus long, de 3 mois par exemple. Passé ce délai, il vous faudra attendre l'année suivante.

Attention : la date d'échéance n'est pas forcément la date à laquelle vous avez souscrit votre contrat. Certains organismes ont, pour des raisons de gestion, fixé une date d'échéance principale identique à tous leurs contrats (1er janvier ou 1er mars notamment).

Sachez-le : la loi Chatel en 2005 impose à l'assureur de vous envoyer au moins 15 jours avant la date limite de résiliation un avis vous indiquant cette possibilité (Restez attentif à chaque courrier que vous recevrez de votre mutuelle car votre assureur peut mentionner cette possibilité de résiliation dans une simple mention en bas d'une page). S'il vous l'envoie tardivement, vous disposez de 20 jours supplémentaires après la réception du courrier.