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Alors que Nathalie Kosciusko-Morizet a officiellement annoncé ce vendredi sa candidature aux primaires de l'UMP en vue de la municipale parisienne de 2014, Rachida Dati a d'ores et déjà prévenu qu'elle ne renoncerait pas à ce poste. L'UMP va-t-il une fois encore être en proie à une guerre interne ?
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Dati et NKM sont en ordre de bataille. Après avoir gardé ses intentions secrètes pendant de nombreuses semaines, Nathalie Kosciusko-Morizet a finalement dévoilé son plan pour 2014. Dans un entretien accordé au Parisien et paru ce vendredi, l’ancienne ministre de l’Ecologie a en effet déclaré : "Je suis candidate à la mairie de Paris". Et si certains, à l’instar de Bruno Le Maire (député UMP) ont estimé que c’était "une bonne nouvelle", d’autres  ont vu cette annonce comme une véritable bombe prête à exploser au sein de l’UMP. Loin d’être seule à briguer la fonction actuellement occupée par Bertrand Delanoë (PS), la maire de Longjumeau (Essonne) va non seulement devoir affronter les candidats des autres partis mais également venir à bout des rivalités qui naissent d’ores et déjà au sien de son propre camp.


Dati dénonce un parachutage
En effet, si autrefois NKM et Rachida Dati se plaisaient à poser côte à côté l’air complice devant l’objectif des photographes,  elles sont désormais considérées comme les sœurs ennemies de l’UMP. Suite à l’annonce de la candidature de l’ancienne ministre de l’Ecologie à la primaire du parti pour les municipales de 2014, l’ex-Garde des Sceaux a estimé que sa rivale faisait du "tourisme électoral". Selon elle, cette entreprise n’est autre qu’un "parachutage" qui se fait au mépris des Parisiens. Et si la maire du VIIe arrondissement de Paris a été contrainte de s’effacer face à François Fillon lors des dernières élections législatives, elle n’a pas l’intention de disparaître à nouveau, au contraire. Evoquant une éventuelle rencontre en Nicolas Sarkozy et NKM, Rachida Dati a d’ailleurs lâché la semaine dernière : "Il m’a dit qu’il ne la soutenait pas et qu’il ne se mêlerait pas de la bataille parisienne. Pour ma part, je ne recherche aucun adoubement".


NKM cherche l’appuie de Fillon
Concernant  les soutiens, les deux femmes ont effectivement peu de chance de pouvoir compter sur l’ancien chef de l’Etat. Aujourd’hui retiré de la vie politique, celui-ci semble davantage préoccupé par ses nouvelles activités – et éventuellement par la présidentielle de 2017 – que par la guéguerre naissante entre ses deux anciennes porte-paroles. Et si Rachida Dati peut déjà compter sur Jean-François Copé qui lui a tendu les bras et offert un poste de vice-présidente depuis qu’elle s’est fait souffler la circonscription parisienne par François Fillon, Nathalie-Kosciusko-Morizet chercherait, quant à elle, à obtenir l’appui de l’ancien Premier ministre. De quoi raviver le conflit qui a sévi au sein de l’UMP en novembre dernier, au moment de l’élection du président du parti.