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Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget a  indiqué ce vendredi que l'Etat pourrait possiblement entrer au capital de PSA Peugeot Citroën. Il n'a cependant pas précisé à quelle hauteur.
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La situation de PSA prend une nouvelle tournure. Alors que le groupe automobile est en proie à de grandes difficultés financières, l’Etat pourrait bien lui donner un coup de pouce. Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget a en effet déclaré ce vendredi qu’il était tout à fait "possible" que l’Etat entre au capital du constructeur PSA Peugeot Citroën si celui-ci en faisait la demande. Une telle opération serait selon lui envisageable "parce que le FSI (Fonds stratégique d’investissement) existe".


L’Etat ne laissera pas PSA "faire faillite"
Cette hypothèse a par ailleurs été reprise par Libération qui, dans son édition du jour, explique : "la situation du groupe inquiète l’exécutif. A tel point que, selon nos  informations, l’éventualité d’une entrée de l’Etat au capital de PSA est examinée de près à l’Elysée". Sans pour autant citer ses sources, le quotidien souligne qu’ "à ce stade", il ne s’agit "que d’une hypothèse de dernier recours, au cas om le groupe ne parviendrait pas à endiguer ses pertes".  Une source Elyséenne aurait, quant à elle, confié au journal que "Mais si une augmentation de capital se révélait indispensable, l'Etat pourrait y participer". Et Libération d’insister : "De sources gouvernementales, on confirme que l'Etat ne laisserait pas PSA faire faillite. Même si la question « n'est pas d'actualité tout de suite » ".
 

En octobre dernier, l’Etat avait accordé une garantie de 7 milliards d’euros à la banque interne de PSA et ce, en échange d’un droit de regard sur "toute opération affectant le contrôle ou le périmètre du groupe". PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi soir des dépréciations d'actifs massives de 4,7 milliards d'euros pour l'exercice 2012. Celles-ci devraient entraîner une perte annuelle d'ampleur astronomique.