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Que se passerait-il si un accident nucléaire comme celui qui a frappé Fukushima en 2011 survenait en France ? A combien s'élèveraient les dégâts ? L'Institut de sûreté nucléaire a chiffré le coût d'un tel drame. Les prévisions sont effrayantes.

© abacapressEt si la France connaissait elle aussi, un jour, son Fukushima ? Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), un tel accident pourrait se chiffrer à 430 milliards d’euros, rapportent Les Echos. Un accident nucléaire classé « majeur », c’est-à-dire de niveau 7 sur l’échelle Ines (la référence internationale en matière d’accidents nucléaires), équivalant à Fukushima ou Tchernobyl, coûterait 430 milliards à la France. Un accident de niveau 6, dit « grave », coûterait lui environ 120 milliards d’euros.

Mais tout ne se chiffre bien évidemment pas en termes purement financiers. Le « coût » humain serait certainement dramatique. Il fait ensuite également prendre en compte le « coût d’image ». Un tel accident serait extrêmement préjudiciable à la réputation de la France. L’IRSN explique en effet que le tourisme, mais aussi les exportations, notamment agro-alimentaires, chuteraient de manière dramatique, ce qui se traduirait par une perte de 47 milliards d’euros. La durée de vie du parc nucléaire serait elle aussi remis en cause. Avancer de dix ans la fermeture des centrales serait un autre coup dur de 44 milliards d’euros pour l’économie française. Au total, une telle catastrophe pourrait représenter pas moins de 6% du PIB.

L’IRSN n’hésite donc pas à parler, dans le cas d’un accident nucléaire de niveau 7, d’ « une catastrophe européenne ingérable ». Si une telle hypothèse survenait, il faudrait en effet prendre en charge les populations touchées, les déplacer et les soigner, mais aussi faire face au nombre élevés de cancer qui pourraient ensuite se développer. De quoi provoquer un chaos sans précédant. Mais qu’on se rassure, il ne s’agit que d’une projection. Pour l’heure, la France n’a jamais connu d’accident supérieur à un niveau 4, et il faut remonter à 1980 et l’accident de Saint-Laurent-des-Eaux. Ceci étant, la question du nucléaire reste un sujet qui fait débat.