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Alors que Florence Cassez est arrivée ce jeudi à Paris, le président François Hollande a "salué" la décision de la Cour suprême mexicaine. Son prédécesseur, Nicolas Sarkozy s'est, lui, déclaré "heureux, ému et fier". Zoom sur le rôle joué par chacun d'entre eux dans cette libération et sur leur manière de l'aborder.

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Invitée sur le plateau de BFMTV ce jeudi matin, Rachid Dati, la maire UMP du VIIe arrondissement de Paris a regretté que le président Hollande n’ait pas souligné le rôle "déterminant" de Nicolas Sarkozy dans la libération de Florence Cassez. Alors que la Française détenue au Mexique depuis sept a été libérée mercredi soir, la député européenne aurait en effet souhaité que les démarches entreprise par l’ancien occupant de l’Elysée soient rappelées et saluées par son prédécesseur. "Dommage qu’en remerciant la France", le chef de l’Etat "n’ait pas cité Nicolas Sarkozy, qui a été à l’œuvre dans cette libération", a déclaré Rachida Dati.

Sarkozy sort de son silence pour Florence Cassez

Très concerné par l’affaire Florence Cassez, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité pendant son mandat présidentiel à multiplier les tentatives et les démarches pour tenter de faire libérer la Française condamnée à 60 ans d’emprisonnement pour des enlèvements et actes de séquestration qu’elle a toujours niés. L’ancien chef de l’Etat s’était même risqué à heurter le gouvernement mexicain. En 2011, il avait en effet crée une véritable crise diplomatique en annonçant sa volonté de dédier l’année de la France au Mexique à Florence Cassez. Piqué, le gouvernement mexicain avait alors décidé d’annuler l’évènement. Fort de tout ce qu’il a entrepris pendant qu’il était président, Nicolas Sarkozy – pourtant très silencieux depuis sa défaite aux élections de mai dernier – n’a pu s’empêcher de se déclarer "heureux, ému et fier" de l’ex-détenue.

Hollande mise sur la discrétion

Fidèle à sa ligne de conduite, le président qui se revendique "normal" n’a pas fait d’émules. Suite à l’annonce de la libération de Florence Cassez, François Hollande s’est réjoui que "cette période particulièrement douloureuse" ait pris fin, avant de remercier "tous ceux, qui au Mexique comme dans notre pays, se sont engagés pour que la vérité et la justice prévalent". Mais si lle chef de l’Etat est resté plutôt discret dans sa manière de commenter la nouvelle et ne s'est pas rendu à l'aéroport pour accueillir la ressortissante, il a toutefois envoyé sa compagne, Valérie Trierweiler rejoindre la mère de Florence Cassez pour suivre l’énoncé du verdict dans une brasserie parisienne. Au moment de l’annonce mercredi soir, les deux femmes se sont ainsi prises dans les bras. Un moment symbolique qui n’a pas échappé aux médias. A défaut de mots forts, le président Hollande peut compter sur une image forte.