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Une enquête a été ouverte mardi par le parquet de Rouen “pour mise en danger de la vie d'autrui” suite à un dégagement gazeux survenu lundi soir dans l'entreprise chimique Lubrizol. Porté par le vent, ce gaz, appelé mercpatan, a répandu une odeur nauséabonde de la région parisienne jusqu'au sud de l'Angleterre.
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Le parquet de Rouen a ouvert mardi une enquête judiciaire pour “mise en danger de la vie d’autrui" qu’il a confié à la gendarmerie. Des centaines de personnes ont appelé les secours, lundi soir, inquiétés par la forte odeur de gaz. Ce parfum nauséabond a été senti jusqu’au sud de l’Angleterre. Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, interrogée mercredi sur Europe1,  a cédée qu'il y avait "sans doute eu une négligence ou une faute qui a entraîné cette réaction chimique". “Erreur humaine” ou “faute technologique”, elle ne s’est cependant pas avancée à privilégier l’une des deux hypothèses. Un responsable de la société Lubrizol a, quant à lui, indiqué que “20 à 30 salariés ont été mobilisés” en plus de la police et des pompiers” pour remédier à cette crise.

L’opération de neutralisation du Mercaptan est en cours

L’opération de neutralisation du mercaptan a débuté dans la nuit de mardi à mercredi. Elle consiste à mélanger de l’eau sodée au produit chimique. 2 tonnes sur 36 ont déjà été traitées. Le préfet de Seine-Maritime, Pierre-Henry Maccioni, a indiqué que la concentration de Mercaptan avait diminuée de 80 à 20 parties par million (ppm). Le mercaptan est un produit issu de la putréfaction de matières organiques. Il est souvent utilisé dans le gaz des ville, inodore, afin qu’il soit détectable en cas de fuite.