Centrafrique : la France, l'ONU et les Etats-Unis prônent la sécuritéAFP
Alors que la situation se dégrade en Centrafrique, le président François Hollande, son homologue américain Barack Obama et les Nations unies ont décidé mercredi de rapatrier leurs ressortissants.

La sécurité avant tout. Estimant que le président de la Centrafrique, François Bozizé a « perdu le contrôle du pays », la France, les États-Unis et l’ONU ont décidé d’agir et de protéger leurs ressortissants. Après deux semaines d’offensive et au lendemain de l’attaque de l’ambassade française de Bangui par des manifestants, François Hollande, Barack Obama et l’ONU ont annoncé le rapatriement de tous les ressortissants qui ne sont pas indispensables dans ce pays et de leurs familles.

Le président français a ainsi chargé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian « de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité » de l’ambassade de France à Bangui et des Français qui y sont expatriés. Et alors que ces mesures se veulent "temporaires", l’Élysée a prévenu qu’elles "ont été mises en œuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire". Et de préciser que "le président de la République se tient régulièrement informé de la situation".

Ils dénoncent la passivité de la France

Le gouvernement centrafricain a, quant à lui, reproché son "inaction" à la France en ces temps difficiles. Des centaines de manifestants proches du pouvoir ont en effet lancé des projectiles en direction de l’ambassade de France à Bangui mercredi afin de dénoncer la passivité de cette ancienne puissance coloniale. Ils reprochent à cette dernière de ne pas suffisamment lutter contre la progression de la coalition rebelle du Sékéla.

"Nous sommes ici à l'ambassade de France, parce que c'est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n'a plus besoin de la France, la France n'a qu'à prendre son ambassade et parti", a expliqué une manifestante. Également remontés contre les États-Unis, les manifestants avaient, quelques heures plus tôt, organisé un sit-in devant l’ambassade des États-Unis.