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Alors que Lucas, le nouveau-né enlevé mardi à la maternité régionale  de Nancy a été retrouvé sain et sauf mercredi, la jeune femme qui l'a kidnappé a donné quelques explications sur les raisons qui l'ont poussée à commettre un tel geste.
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Elle s’est confiée. Comment une jeune femme a-t-elle pu se faire passer pour une auxiliaire de vie et enlever un nouveau-né dans une maternité ? Quelles étaient ses motivations ? Avait-elle conscience de ce qu’elle faisait ? Qu’avait-elle l’intention de faire ensuite ? Autant de questions auxquelles les policiers en charge de l’affaire du rapt de Lucas tentent actuellement de trouver des réponses. Placée en garde à vue mercredi soir, la ravisseuse du bébé a d’ores et déjà commencé à leur apporter des éléments de réponse. "Boulversée" par ce qu’elle a fait, l’adolescente de 17 ans aurait ainsi reconnu que son geste était "très, très grave". Son avocat, Claude Richard a par ailleurs indiqué qu’elle ne se trouvait "pas dans le déni" puisqu’elle évoque "un vol de bébé". En ce qui concerne les raisons qui l’ont conduite à kidnapper Lucas, la ravisseuse a évoqué "une histoire personnelle, intime et relativement récente". Selon le conseil de la jeune femme, celle-ci  s’est rendue à la maternité "pour être dans un contexte maternel, entendre des cris, des bruits, des odeurs".


Une adolescente "fragile"

La jeune femme s’est en effet introduite dans la maternité déguisée en auxiliaire de vie avant de profiter du sommeil de la mère de Lucas pour s’emparer du bébé et prendre la fuite. "Elle dit qu’elle l’aurait rendu. Elle était dans une impasse, elle le savait, et elle affirme qu’elle n’a pas eu connaissance de la ferveur médiatique provoquée par l’affaire", a également indiqué  Me Richard. Les proches de la jeune femme ont, quant à eux, décrit quelqu’un "de fragile même si au premier abord elle n’a pas un déséquilibre apparent". Apprentie coiffeuse et menant une vie de couple "sans histoire", la jeune femme doit être présentée au juge d’instruction ce vendredi. Ce dernier pourrait décider de la mettre en examen pour enlèvement et séquestration.