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Il avait poussé un homme sur un quai de la Gare de Lyon en avril 2010, projetant la victime contre la rame de RER qui arrivait en gare. Ahmed Konkobo a été condamné pour meurtre à 16 ans de réclusion criminelle pour la Cour d'assises de Paris.

© abacapressAhmed Konkobo a été condamné jeudi soir à 16 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de Paris pour le meurtre de Subramaniam Rasalingam. Le 2 avril 2010, cet agent d’entretien qui se trouvait sur le quai du RER A de la Gare de Lyon, avait reçu un coup de pied dans le dos de la part d’Ahmed Konkobo, le projetant contre la rame qui arrivait à ce moment-là. L’homme de 51 ans avait trouvé la mort après s’être fendu le crâne sur le marchepied.

Ahmed Konkoba, qui souffre de schizophrénie, a donc été déclaré pénalement responsable. Suivi depuis 2005, il avait cessé de prendre son traitement trois mois plus tôt. Une dizaine de jours avant le drame, sa mère avait tenté de le faire interner, mais le médecin en charge de son suivi psychiatrique n’avait pas jugé cette mesure nécessaire. L’avocat de l’accusé a tenté de démontrer que son client avait agit durant « un vrai délire paranoïaque » et qu’il n’avait pas eu l’intention de tuer, mais la cour a estimé elle qu’Ahmed Konkobo s’est bien redu coupable d’un homicide volontaire, même s’il a été noté une « altération du discernement » de l’accusé. « Quand vous poussez quelqu'un qui est à 1,50 mètre d'un monstre de ferraille qui arrive à 70 km/h, il y a des chances que la personne décède ! » a estimé l’avocat général, déclarant qu’Ahmed Konbobo s’était rendu coupable de « faits odieux par leur brutalité, leur sauvagerie, leur gratuité ».

La peine de 16 ans de réclusion est assortie d’un suivi socio-judiciaire pour une période de 15 ans, avec une obligation de soins, à l’issue de sa peine de prison. La famille de la victime s’est dite satisfaite du verdict, la qualification de « meurtre » ayant été retenue par la Cour d’assises.