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L'Elysée aurait porté plainte contre des agriculteurs retraités de l'Aisne après que ceux-ci aient envoyé plusieurs lettres remplies de miettes de pain au président Hollande.
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Il ne leur reste que des miettes. C’est en tout cas ce qu’estiment des agriculteurs retraités de l’Aisne. Remontés contre le gouvernement, ils auraient – selon une information de France 3 -  envoyé plusieurs lettres parsemées de miettes de pain à François Hollande en novembre dernier.  "L’idée des miettes c’est pour dire que lorsque le gâteau est partagé il ne reste plus que les miettes pour les retraités", a ainsi expliqué à la chaîne de télévision Henri Carton, le président de section des anciens exploitants agricoles de l’Aisne. Celui-ci a par ailleurs précisé que "début novembre, l’association départementale des anciens exploitants agricoles de l’Aisne avec le feu vert de leur délégation nationale a décidé d’envoyer 500 lettres au président de la République". Et d’ajouter : "il faut trouver des idées pour se faire remarquer".
 
L’Elysée dément
Et alors que l’Elysée a formellement démenti ces informations, France 3 a annoncé que l’Etat aurait porté plainte contre ces agriculteurs. Toujours d’après la chaîne de télévision, les retraités visés par la plainte auraient été auditionnés lundi 10 décembre. Sept autres devraient également l’être dans les jours à venir. Assurant être accusé d’offense au président de la République, Henri Carton a indiqué à France 3 qu’il avait reçu une convocation pour venir s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés. Ces derniers sont passibles d’une amende de 45.000 euros.
 
De son côté, l’Elysée, qui nie "avoir déposé plainte", a indiqué dans un communiqué que les intéressés en ont été "informés par l’intermédiaire du préfet de l’Aisne". Le document a également précisé que "le procureur de la République de Paris a souhaité entendre les explications et motivations des personnes concernées en les faisant auditionner".
 
La dernière offense au chef de l’Etat remonte à 2008. Un militant de gauche avait brandi une affiche sur laquelle était écrit "Casse toi pov’con" devant la voiture du président d’alors, Nicolas Sarkozy.