abacapress
Alors que le torchon continue de brûler entre François Fillon et Jean-François Copé, les membres de l'UMP tentent en coulisses de trouver une issue au conflit.
© AFP

Rien ne va plus à l'UMP. La crise qui secoue le parti depuis près de deux semaines n'en finit pas et ses conséquences pourraient être redoutables pour ses membres. Ainsi, Nicolas Sarkozy a décidé de revenir aux affaires politiques. S'improvisant médiateur, il a commencé par déjeuner avec François Fillon en debut de semaine. L'ancien chef de l'Etat devrait en faire de même avec Jean-François Copé ce vendredi midi dans ses bureaux parisiens de Miromesnil. "Les démarches conduites par Nicolas Sarkozy depuis plusieurs jours pour trouver une issue favorable ont été productives. Je souhaite que ce déjeuner puisse en faire partie", a commenté le député pro-Fillon Jérôme Chartier.

Un nouveau vote ?

De son côté , le député UMP David Douillet a proposé de réunir une Commission des sages prévue par les statuts du mouvement pour le sortir de la crise. Et alors que le François Fillon a crée un groupe d'environ 70 députés à l'Assemblée, le RUMP, son camp a salué la propostion de l'ancien judoka. Les militants UMP ont, quant à eux, décidé de se mobiliser. A l'initiative du député Damien Meslot, proche de Xavier Bertrand, une véritable fronde s'est formée pour appeler à l'unité du partie. Elle propose notamment la réunion d'une commission des sages en vue d'obtenir de nouvelles élections et la fin de la dissidence du groupe pro-Fillon à l'Assemblée.

"Qui va faire le premier pas" ?
Mais le déblocage pourrait également venir des "non-alignés". Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet ont récemment lancé l'appel de 71 députés pour une sortie de crise, demandant à Copé d'accepter une commission pour organiser un nouveau vote et à Fillon, de renoncer à son groupe parlementaire."En diplomatie, toute la difficulté est de savoir qui va faire le premier pas", a souligné Bruno Le Maire, ex-collaborateur de Dominique de Villepin au Quai d'Orsay en 2002-2004.