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Au lendemain de l'entretien de Nicolas Sarkozy avec le juge Gentil en charge de l'affaire Bettencourt, l'avocat de l'ancien président a livré quelques détails.
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Il y aurait eu une erreur. L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog est revenu sur l'audition de son client jeudi par le juge Jean-Michel Gentil à Bordeaux. Au micro d'Europe 1, le conseil de l'ancien chef de l'Etat a en effet expliqué que le magistrat bordelais aurait confondu Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt. Ces deux noms figuraient dans l'agenda de Nicolas Sarkozy.

Erreur sur la personne

Alors que Nicolas Sarkozy était entendu dans le cadre d'une enquête portant sur le financement prétendument illégal de sa campagne de 2007, l'agenda de l'ancien président de la république a été épluché par le juge Gentil. Ce dernier lui reprocherait, entre autres, une rencontre avec l'héritière du groupe L'Oréal le 5 juin 2007.

Un détail sur lequel Me Herzog a tenu à faire la lumière. "Concernant la rencontre du 5 juin 2007, on constate qu'il était écrit sur un tableau : « rendez-vous avec la famille Betancourt ». Le juge fait cette mention « nom mal orthographié ». Le nom est bien orthographié, il s'agissait de la famille d'Ingrid Betancourt, car à peine un mois après son accession à l'Élysée, le président de la République n'a qu'une obsession : celle d'obtenir la libération d'un otage français. Pour preuve la veille de ce rendez-vous avec la famille Betancourt, Nicolas Sarkozy s'était entretenu avec le président Colombien. La confusion est à peine croyable. Le juge Gentil l'a reconnu et l'a acté", a ainsi expliqué l'avocat de l'ancien président de la République.

Témoin assisté

Au terme d'une audition-fleuve de plus de près de douze heures, Nicolas Sarkozy a quitté le Palais de justice de Bordeaux jeudi soir. Et alors qu'il risquait d'être mis en examen pour "abus de faiblesses" à l'encontre de Liliane Bettencourt, il s'est simplement vu attribué le statut de "témoin assisté". Fort de cette notification, son avocat a déclaré au micro de la radio qu'il espérait que ce soit "une affaire qui n'existe plus".

Le témoin assisté est une situation intermédiaire créée pour éviter l'opprobre de la mise en examen, mais suppose tout de même que l'intéressé soit visé par un acte de poursuite, une plainte ou un témoignage. Le mis en examen, lui, est visé par des "indices graves ou concordants".