Retraites, allocations : ce qui augmenteabacapress
Pensions et retraites complémentaires sont revalorisées au 1er avril 2009. Le point sur ces augmentations, et sur toutes les hausses 2009 (allocations...).
Sommaire

Non seulement les 14,5 millions de retraités français ont dû attendre le 1er avril 2009 pour la traditionnelle revalorisation annuelle de leur pension (qui intervenait auparavant au 1er janvier), mais en plus la hausse sera bien moins importante que prévue...En décembre 2008, le gouvernement annonçait + 2,1 %, puis 1,5 % en janvier 2009... ce sera finalement une revalorisation de 1 % seulement ! Pourquoi ? Les pensions de retraite sont indexées sur l'inflation, et les prévisions de hausse des prix pour 2009 ont été ramenées de 1,5 % à 0,4 %...Et il y a peu de chances que, comme en 2008, une nouvelle hausse "coup de pouce" soit décidée en septembre, comme cela avait été le cas en 2008, où les pensions avaient été augmentées deux fois, le 1er janvier (1,1 %), et le 1er septembre (0,8 %). L'an dernier, le taux d'inflation avait atteint 3 %...

1. Pensions de retraites : hausse limitée à 1 %

L'allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA, ex "minimum vieillesse") est finalement revalorisé de 6,9 % au 1er avril 2009. C'est plus que les 5 % prévus.Le montant de l'allocation est désormais de 8 091,43 euros par an (677 euros par mois, soit une hausse de 44 euros mensuelle).Attention : La hausse n'interviendra qu'à partir du paiement du mois de mai.Rappelons que Nicolas Sarkozy a promis une augmentation de 25 % du minimum vieillesse entre 2007 et 2012, soit une revalorisation de 5 % par an en moyenne.Qui est concerné ? Les personnes bénéficiaires, à la date du 1er mars 2008, de l'allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA, ou "minimum vieillesse"), de l'allocation supplémentaire vieillesse, ainsi que de l'allocation viagère aux rapatriés âgés.

2. Minimum vieillesse : + 6,9 % en 2009

Comme chaque année, la valeur des points de retraite complémentaire Arrco et Agirc est réévaluée au 1er avril 2009 pour tenir compte de l'inflation.La hausse a été fixée à + 1,30 %.Les points Arrco et Agirc avaient été revalorisés de 1,46 % en 2008.- Arrco (Association des régimes de retraite complémentaire) :Le point Arrco vaut désormais 1,1799 euro.Qui est concerné ? Les salariés non cadres et les salariés cadres pour la tranche de leur rémunération inférieure au plafond des cotisations de la sécurité sociale (2 859 euros par mois depuis le 1er janvier 2009).- Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) :Le point Agirc vaut 0,4186 euro.Qui est concerné ? Les salariés cadres, pour la tranche de rémunérations allant de deux à huit fois le plafond des cotisations de la sécurité sociale (soit de 5 718 à 22 872 euros depuis le 1er janvier 2009).

3. Les retraites complémentaires

Le taux de la pension de réversion (régimes général et agricole, professions libérales, commerçants, artisans...) ne passera pas, comme c'était prévu, de 54 à 56 % en 2009 (il est de 50 % dans le régime des fonctionnaires).Il ne s'agit pas d'une remise en cause de la promesse du président Sarkozy de porter ce taux de 54 à 60 % d'ici à 2012 pour le régime général de retraite.Mais, plutôt que d'augmenter progressivement ce taux, le gouvernement a décidé de procéder à une seule augmentation : c'est en 2010 que le taux passera de 54 à 60 % (pour les bénéficiaires les plus modestes, qui touchent moins de 800 euros par mois).En revanche, depuis le 1er janvier 2009, l'âge minimum pour pouvoir bénéficier d'une pension de réversion est passé de 51 à 55 ans.La pension de réversion représente un pourcentage du montant de la retraite perçue par le conjoint ou l'ex-conjoint décédé (ou qu'il aurait perçue s'il est décédé avant l'âge de la retraite).Pour plus d'infos, lire notre article : Pension de réversion : du nouveau- Retraites complémentaires Arrco ou Agirc : le montant de la pension de réversion est égal à 60 % de la retraite complémentaire du salarié ou retraité décédé. Elle peut être majorée compte tenu des enfants à charge ou des enfants élevés.Pour plus d'info, consultez le site des retraites complémentaires Agirc et Arrco.

4. Les pensions de réversion

- Le RMI : Le montant du RMI a été revalorisé au 1er janvier 2009 de 1,5 %, ce qui équivaut pour une personne seule sans enfant à 454,63 euros par mois. A compter du 1er juillet 2009, le RMI sera remplacé par le RSA. - Le RSA : Dès le 1er juillet 2009, le Revenu de solidarité active (RSA) entrera donc en vigueur sur tout le territoire français. Il permet d'éviter aux bénéficiaires des minima sociaux toute perte de revenus en cas de reprise d'emploi, même à temps partiel. Son financement a été acquis par une taxe de 1,1 % sur les revenus du capital (tous les revenus à l'exception du livret A).- Les allocations chômage : L'allocation est passée de 50 à 60 % de la rémunération brute au 1er janvier 2009.Les règles d'indemnisation devraient également être modifiées. Pour les nouveaux demandeurs d'emploi, les jeunes et les précaires notamment, les conditions d'accès à l'indemnisation devraient être facilitées. Les demandeurs d'emploi, qui auront travaillé au moins quatre mois (contre six mois aujourd'hui) pourront prétendre à des allocations chômage.

5. Le RMI et les allocations chômage

- Prestations familiales : Elles vont augmenter de 3 % en 2009.C'est notamment le cas pour les allocations familiales, la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje), le complément familial, la majoration d'aide à la famille pour l'emploi d'une assistance maternelle, l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé, l'allocation de parent isolé.Ainsi, l'allocation mensuelle de base de la Paje passe à 177,95 euros. Le plafond du montant des cotisations de l'allocation de garde d'enfant à domicile (Aged) est revalorisé de 1,5 %.- Allocations : Les aides au logement (allocations de logement, aide personnalisée au logement, forfait charges) sont revalorisées en 2009 de 2,95 %.- Prêt logement : Depuis le 15 janvier 2009, le prêt à taux zéro dans le neuf peut financer 30 % du prix du logement acheté.

6. Allocations familiales et minima sociaux