Savez-vous ce que gagne vraiment un retraité en France ?IllustrationIstock
Gel des retraites, hausse de la CSG et du coût de la vie... La situation financière des retraités ne semble pas s'améliorer. Pourtant, en pratique, certaines pensions ont grimpé ces dernières années.
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Retraites : des chiffres en légère hausse ?

Fin 2016, la France comptait 16.1 millions de retraités de droit direct. Parmi eux, 1.1 million vivaient à l’étranger. A en croire  les travaux de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) c’est 149 000 personnes de plus qu’en 2015.

Ce n’est pas l’unique enseignement que contient l’ouvrage "Les retraités et les retraites - édition 2018", publié par la DREES ce mercredi 16 mai 2018. On y apprend aussi combien gagnent les retraités en France. Et en moyenne, le montant de la pension de droit direct des retraités s’établit à 1 389 euros bruts mensuels. Après prélèvements sociaux, il atteint 1 294 euros nets. C’est une hausse de 0.4 % par rapport à 2015. Par ailleurs, le niveau des pensions a progressé de 3.6 % depuis 2011, indique l'étude.

Des inégalités entre hommes et femmes

Dans le détail, la DREES relève certaines inégalités, notamment entre les femmes et les hommes. Les femmes touchent une pension moyenne de 1 065 euros bruts chaque mois. Pour les hommes, la pension grimpe jusqu’à 1 739 euros bruts mensuels. L’écart est à la baisse, puisqu’il était de 45.8 % en 2004, contre 38.8 % en 2016, précise l’ouvrage. "En tenant compte de la majoration pour enfants et de la pension de réversion, cet écart se réduit et passe à 24.9 % en 2016", poursuit l’organisme.

En pratique, si l’on prend en compte les pensions de réversion le montant mensuel moyen touché par les retraités résidants en France s’élève à 1 532 euros bruts, soit 1 429 euros nets.

L’absence de revalorisation des pensions pénalise-t-elle les retraités ?

Selon l’organisme, l’absence de revalorisation des pensions de retraites au cours de l’année 2016 a conduit mécaniquement à une baisse en euros constants (sans tenir compte de l’inflation) pour les personnes déjà retraitées à la fin de l’année 2015. C’est le résultat de la hausse de 0.6 % de l’indice des prix à la consommation. Par ailleurs, la DREES ajoute que "rapportée au revenu d’activité moyen, la pension d’un retraité diminue au fil de la durée de la retraite".

Toutefois, malgré cette absence de revalorisation, elle constate que le montant moyen de la retraite de droit direct s’est accru de 0.9 %, comme expliqué précédemment. Cette hausse globale s’explique, selon elle, par un "effet de noria". Concrètement c’est le fait du "renouvellement de la population des retraités". Les nouveaux retraités, disposant d’une meilleure carrière et de pensions plus fortes que ceux décédés en cours d’année permettent un "rajeunissement de la population des retraités" qui "explique une part de la croissance de la pension moyenne de l’ensemble des retraités entre 2004 et 2016", écrit la DREES.