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Plusieurs grandes banques hexagonales viennent d'être mises en demeure. En cause : un manque de vigilance concernant une arnaque, pourtant bien connue, liée aux diamants dont plusieurs centaines d'épargnants ont été victimes.

S’agit-il d’un simple acte laxiste ou bien d’une ambition à peine voilée visant à faciliter les arnaques aux diamants ? Cette question, le journal Le Monde se la pose depuis quelques jours. De fait, selon le quotidien, des avocats de victimes ont adressé aux grandes banques françaises que sont BNP Paribas, la Société Générale, ou encore la Banque Postale pour ne citer qu’elles, une lettre de mise en demeure. Pour quelle raison ? Parce qu’ils leur reprochent, semble-t-il, un manque criant de vigilance concernant des opérations de transfert d’argent effectuées par leurs clients.

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Dans le détail, il serait question de sommes d’argent considérables transférées à l’étranger ce, dans le cadre d’une arnaque désormais parfaitement identifiée et pointée du doigt par l’AMF, à savoir : l’arnaque aux diamants.

Des virements colossaux

A titre d’exemple, Le Monde présente le cas d’un client d’une agence bancaire marseillaise. Ce dernier a (parce qu’il pensait réaliser un placement miracle aux rendements particulièrement attractifs) effectué plusieurs versements en six mois direction la Pologne, la Slovaquie, ou encore la République Tchèque. Au total : il a viré pas moins de 420 000 euros, dont 200 000 euros en une seule fois, précise le journal.

Il faut dire qu’entre le démarchage intempestif, la promesse d’un attrayant rendement, une adresse prestigieuse mais fictive et les nombreux sites qui vantent les mérites des diamants d’investissement… Il est parfois délicat de faire la part des choses. Sauf que, le diamant n’est pas régulé par les autorités financières, rappelle Capital, et qu’il a beau avoir eu le vent en poupe à la fin des années 70, sa valeur évolue comme c’est le cas pour tout autre bien ou pierres en l’occurrence.

Zéro marché de revente, donc zéro liquidité

A cela s’ajoute un autre problème : le fait que les plateformes qui prônent ce type d’investissement ne font, en réalité, que vendre des diamants sans jamais en racheter. Aucun marché de revente, donc aucune liquidité pour les épargnants.

A ce jour, conclut Le Monde, des centaines d’épargnants français ont vu leurs économies s’envoler, 12 enquêtes sont en cours et 700 plaintes ont été deposées. 

En vidéo - Repérer les arnaques grâce aux langues étrangères