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Cette semaine, plusieurs médias se sont fait l'écho d'une tension entre Emmanuel Macron et le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Ce dernier n'est pas le seul avec lequel le chef de l'Etat entretient une relation tendue.
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Bruno Le Maire

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Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, n’a vraisemblablement pas trop la cote à l’Elysée. Selon Le Canard Enchainé publié mercredi 1er novembre, le président de la République serait furieux contre celui qui est à la tête de Bercy. En cause ? Une enquête que Bruno Le Maire aurait décidé de lancer de son propre chef sur la taxe sur les dividendes. Cette mesure a été mise en place pendant le quinquennat précédent. A cette époque c’est un certain Emmanuel Macron qui était secrétaire général adjoint de l'Elysée...

Furieux de ne pas avoir été averti de cette enquête, le président de la République aurait lancé à propos de Bruno Le Maire : "C’est un être sournois qui a toujours peur d’assumer une décision dont il sait qu’elle peut nuire à son image", avant d’ajouter : "Il a un côté serpent qui s’apprête à mordre". Selon le journal satirique, ce serait la "goutte d’eau"…

François Hollande

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Entre François Hollande et Emmanuel Macron, la relation est pour le moins complexe. Le second a bénéficié d’un joli coup de projecteur pendant le quinquennat du premier, en étant tour à tour conseiller à l’Elysée puis ministre de l’Economie. Il a même été question, selon RTL, qu’Emmanuel Macron soit nommé Premier ministre, ce que François Hollande a refusé.

La suite a été racontée maintes fois : le jeune prodige quitte le gouvernement pour lancer son propre mouvement et se lance dans la course à la présidence. Depuis entre les deux hommes, la situation est allée de mal en pis. Sitôt nommé, le gouvernement d’Emmanuel Macron n’a pas hésité à tancer le dernier quinquennat, suscitant alors des commentaires de François Hollande sur l’action de l’actuel gouvernement en retour.

Enfin, si Emmanuel Macron a invité Nicolas Sarkozy et Carla Bruni à dîner à l’Elysée, ce n’est pas le cas pour son prédécesseur. Fin octobre, le JDD indiquait que le chef de l’Etat n’hésite pas à qualifier François Hollande de "zigoto", ambiance… 

Manuel Valls

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Manuel Valls a beau avoir quitté le Parti Socialiste pour siéger en tant que député La République en Marche, il n’a pas vraiment les faveurs du chef de l’Etat. Si les deux hommes ont pourtant eu l’occasion de se fréquenter lors du dernier quinquennat, le président de la République ne semble pas garder un souvenir impérissable de celui qui fût son Premier ministre. Selon une rumeur dont Le Parisien se fait l’écho, Emmanuel Macron aurait déjà lancé en petit comité : "Valls, c’est Sarkozy en pire".

Une livre de Vincent Feltesse, dont Le Parisien rapporte les bonnes feuilles, révèle par ailleurs que Manuel Valls avait affublé l’actuel président de la République de plusieurs surnoms peu amènes lorsqu’il était ministre. Parmi eux : "microbe", "macaron" ou même "le djihadiste", car à l’époque Emmanuel Macron portait la barbe.

Najat Vallaud Belkacem

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Entre Najat Vallaud-Belkacem et Emmanuel Macron, le roman est très loin d’être une love story. Les sorties ont été rares lorsqu’ils étaient tous les deux nommés sous François Hollande, mais depuis l’ancienne ministre de l’Education s’est lâché à plusieurs reprises.

Dans une interview à Brut, en juin, Najat Vallaud-Belkacem a taclé le chef de l’Etat et plutôt sévèrement. "J’ai vu assez rapidement qu’il n’y avait pas de jeu collectif de la part d’Emmanuel Macron au sein de son gouvernement", a-t-elle déclaré. Après qu’elle a déclaré sur Europe 1, "Il a fait plus de mal à ce quinquennat que Benoît Hamon le frondeur", un de ses proches a confié à Paris Match que Najat Vallaud-Belkacem éprouve tout simplement un sentiment de "haine", envers l’actuel président de la République. 

Le Général de Villiers

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Le quinquennat d’Emmanuel Macron a débuté par une crise rare dans la Vème République, une crise qui l’a opposé au Général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées. Tout commence lorsqu’en huis clos face à une commission de l’Assemblée nationale, le responsable militaire fustige les économies réclamées à ses services.

L’affaire aurait pu en rester là mais les propos fuitent dans la presse. Très rémonté, Emmanuel Macron profite du cocktail se déroulant la veille du défilé du 14 juillet pour réaffirmer son autorité, déclarant face aux membres des forces armées présentes : "J’ai pris des engagements. Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir. Et je n’ai, à cet égard, besoin de nulle pression et de nul commentaire", comme le rapporte Le Monde.

Le 17 juillet, Pierre de Villiers démissionne.