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Après plusieurs mois passés à l'Elysée, le président Emmanuel Macron accuse une nette chute dans les sondages d'opinions tandis que son épouse Brigitte est visée par une pétition en ligne. Retour sur tous ces éléments qui ont contribué à leur dégringolade auprès des Français. 
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La passe d'armes avec Pierre de Villiers

Le 19 juillet dernier, le général Pierre de Villiers rendait son képi, après plusieurs jours de conflit avec Emmanuel Macron. Tout avait commencé le 12 lorsque, furieux de la baisse annoncée du budget alloué à la Défense du pays, le chef d’état-major des Armées avait ouvertement pris position contre le président de la République. Une initiative vertement réprimée par ce dernier lors du passage en revue des armées le 14 juillet.

"Je suis votre chef (...) Je considère qu’il n’est pas digne d’étaler certains débats sur la place publique", lui avait alors rappelé Emmanuel Macron. Cinq jours plus tard, et après un énième échange houleux, Pierre de Villiers annonçait finalement qu’il avait "pris (s) responsabilités" et présenté sa démission au président de la République.

Les démissions de Bayrou et Sarnez

Le 21 juin, mois d’un mois après leur nomination, François Bayrou et Marielle de Sarnez annonçait leur démission du gouvernement. Respectivement en charge de la Justice et des Affaires européennes, ils étaient tous les deux visés par l’enquête préliminaire portant sur des soupçons d’emploi fictifs de collaborateurs du MoDem. "J’ai pris la décision de ne pas faire partie du prochain gouvernement", avait ainsi déclaré François Bayrou.

Le statut de Première dame

Alors qu’une équipe de juristes cherche actuellement à définir le rôle de Première dame de Brigitte Macron et les moyens dont elle va avoir besoin, une pétition circule sur Internet pour lutter contre l’officialisation de son rôle. Selon son auteur, l’épouse du président dispose déjà de tout ce qu’il lui faut.

"Brigitte Macron dispose à l’heure actuelle d’une équipe de deux à trois collaborateurs, ainsi que de deux secrétaires et de deux agents de sécurité et cela est suffisant", estime Thierry Paul Valette. "A l’heure où l’État souhaite faire des économies dans le budget de l’armée et souhaite moraliser la vie politique, se pose un problème de conscience nationale", fait-il également valoir.

L’apprentissage des nouveaux députés

Les nouveaux députés LREM connaissent des débuts souvent difficiles à l’Assemblée nationale. Pour la plupart novices en politiques, ils doivent en effet apprendre les codes de l’Hémicycle. Et ce n’est pas toujours aisé !

Certains se trompent ainsi sur l’arrivée de leur tour de parole, d’autres ne parviennent à lire leurs notes ou encore à s’exprimer clairement pendant les deux minutes qui leur sont accordées. Autant de cafouillage qui rendent les séances à l’Assemblée un peu brouillon ces derniers temps. Plusieurs élus de l’opposition allant même jusqu’à dénoncer "l’amateurisme" de leurs nouveaux collègues. 

APL : la mesure imposée

Le mois de juillet a également été marqué par l’annonce d’une baisse de 5 euros par personne et par foyer de l’aide personnalisée au logement (APL) et ce, à partir du 1er octobre. Une mesure qui a suscité de vives réactions et qui est rapidement devenue impopulaire à droite comme à gauche.

"C’était une connerie sans nom, aurait même lâché Emmanuel Macron en coulisses, devant des cadres de son parti. (…) Pas la peine de se retrouver dans des débats complètement dingues qui n’ont fait l’objet d’aucun engagement".

Les "fainéants" et le "bordel"

Emmanuel Macron semble être devenu un habitué des petites phrases grinçantes. Après "les illettrées" et "ceux qui ne sont rien", le chef de l'Etat a frappé fort le 8 septembre dernier, en déclarant lors d'un discours en Grèce : "Je ne céderai rien ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes". La sortie du président a été suivie d'une vive polémique que ce dernier a tenté d'éteindre en expliquant qu'il visait "toutes celles et tous ceux qui pensent qu'on ne doit pas bouger en Europe et en France".

Ce mercredi, à l'occasion de la viste d'un centre de formation en Corrèze, Emmanuel Macron a réitéré. Cette fois, le locataire de l'Elysée a directement visé les ex-salariés de GM&S, venus perturber son entretien avec le président de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset. "Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils peuvent avoir des postes là-bas. Parce qu’il y en a qui ont les qualifications pour le faire. C’est pas loin de chez eux.", a indiqué Emmanuel Macron à l'élu local.

Des mots qui ont une nouvelle fois mis le feu au poudre. Dans la foulée, le porte-parole de l'Elysée, Bruno Roger Petit, a répondu sur Twitter, en assurant que le président "assume le fond" de ses propos mais qu'il ne les aurait pas prononcés "dans un cadre officiel".