©AFP
Les sept candidats à la primaire de la gauche se sont affrontés jeudi soir en direct à la télévision. Une première confrontation de plus de deux heures qui a permis à l'un d'entre eux de tirer son épingle du jeu. 

Le coup d’envoi des débats pour la primaire de la gauche a été donné jeudi soir. Pendant plus de deux heures, les sept candidats se sont en effet affrontés lors du tout premier débat télévisé retranscrit en direct sur TF1.

Arnaud Montebourg vainqueur du premier débat

Et c’est Arnaud Montebourg qui en sort vainqueur. Un sondage Elabe pour BFM TV révèle que pour 29% des téléspectateurs interrogés, l’ancien ministre du Redressement productif a été le plus convaincant. Un score qui descend toutefois à 23% chez les sympathisants de gauche qui seront appelés à voter les 22 et 29 janvier. Toujours d’après cette étude, la deuxième place revient à Manuel Valls qui est crédité de 26% auprès de l’ensemble des téléspectateurs. L’ancien Premier ministre se hisse cependant à la première place chez les sympathisants de gauche avec 28%. La troisième place revient quant à elle à Benoît Hamon. L’ancien ministre frondeur a en effet convaincu 20% des téléspectateurs, et 27% des sympathisants de gauche.

Le Revenu universel au cœur du débat

La question du revenu universel, qui est loin de faire l’unanimité chez les candidats, s’est retrouvée au cœur du débat. Favorables à un revenu universel sans conditions de ressources, Benoît Hamon et Jean-Luc Benhamias ont ainsi pu exposer leur projet. "C’est une aide à l’entrepreneuriat, aux moins de trente ans. (…) Ceux qui ont de gros revenus, comme Mme Bettencourt, le rembourseront dix fois en impôt", a ainsi fait valoir le président du Front démocrate. Une vision contestée par Vincent Peillon qui a rappelé que cela "pose philosophiquement un gros problème" car la solidarité a été basée "pendant des siècles sur l’idée que ceux qui ont le plus donnent à ceux qui ont le moins".

De son côté, François de Rugy a fustigé un "revenu de base pour solde de tout compte" de la lutte contre le chômage. Manuel Valls, lui, a martelé qu’il souhaitait "une société du travail".

La bourde Vincent Peillon

L’ancien ministre de l’Education nationale s’est illustré malgré lui à cause d’une bourde qui n'a pas manqué d’être repérée par les internautes. Alors qu’il évoquait une des victimes de Mohamed Merah, Vincent Peillon s’est quelque peu emmêlé les pinceaux et a parlé de ses "origines musulmanes". Une approximation qui a fait bondir des twittos et ses adversaires politiques.

Le show de Jean-Luc Benhamias

Le premier débat de la primaire a également été marqué par l’attitude de Jean-Luc Benhamias. Le candidat du Front démocrate n’a pas hésité à faire le show. Une manière pour lui de se faire remarquer du grand public qui a donné lieu à quelques moments déroutants. Le candidat a ainsi nié avoir proposé la mise en place "d’un corps de vigiles de sécurité agrées par le ministère de l’Intérieur", alors même que cette mesure figure sur son site de campagne. Aussi, Jean-Luc Benhamias s’est fendu d’une blague qui a échappé à la plupart des personnes présentes sur le plateau, créant un véritable malaise à l’antenne.