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Un agent de sécurité dans le nucléaire a été tué jeudi soir à Charleroi, en Belgique. Si l'information selon laquelle son badge a été volé a été démentie par les autorités, l'affaire a tout de même de quoi inquiéter.  

C'est une étrange histoire. Le média belge La Dernière heure rapporte samedi qu'un agent de sécurité dans le nucléaire a été tué jeudi soir à son domicile à Charleroi, en Belgique. Une première information faisait état de la disparition de son badge, qui donne accès à des sites particulièrement sensibles. 

Mais les autorités belges ont rapidement démenti cette disparition du badge. Selon ces dernières, l'enquête privilégie plutôt un cambriolage qui aurait mal tourné ou alors un crime lié à la sphère privée. 

Une cyberattaque "avant cinq ans"

Cette information intervient quelques jours après des attaques terroristes à Bruxelles, depuis lesquelles les centrales nucléaires du pays sont encore plus surveillées. Cela peut s'avérer dangereux, "parce que les centrales nucléaires comptent parmi les cibles potentielles de la cellule terroriste de Paris - Bruxelles", rappelle le média belge. 

Et une attaque pourrait-elle survenir prochainement ? Le coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, s'est justement exprimé à ce sujet samedi dans une interview au quotidien La Libre Belgique. Selon lui, la prise de contrôle d'une centrale nucléaire par des mouvements jihadistes pourrait devenir une réalité "avant cinq ans". "Je ne serais pas étonné qu'avant cinq ans il y ait des tentatives d'utiliser l'Internet pour commettre des attentats", notamment en prenant le contrôle du "centre de gestion d'une centrale nucléaire, d'un centre de contrôle aérien ou l'aiguillage des chemins de fer", estime-t-il. 

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