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Alors qu'un rapport de la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France pointe des "anomalies" à hauteur de 117 millions d'euros dans sa gestion de Levallois-Perret, le maire LR a réagi en dénonçant une "somme fantasmagorique". 

Une semaine après les révélations de France Bleu Patrick Balkany est sorti du silence. Il y a quelques jours, la radio annonçait en effet avoir eu accès à un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France (CRC) à paraître prochainement et pointant des "anomalies" dans la gestion des comptes de Levallois-Perret. France Bleu précisait même que "117 millions d’euros" avaient "disparu" des comptes de cette ville des Hauts-de-Seine. Des informations que le maire Les Républicains a vivement contestées lundi, lors d’un conseil municipal.

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Evoquant "la disparition prétendue" des 117 millions d’euros, Patrick Balkany a ainsi expliqué que 90 millions d’euros correspondaient "à des restes à réaliser en recettes d’investissement" et que les 27 millions d’euros restants correspondaient quant à eux à "des écritures en attente de régularisation". Aussi, "dans une même contorsion, additionner ces sommes semble d’une cohérence intellectuelle douteuse", a-t-il jugé.

"Donc pour la démission, mes détracteurs peuvent attendre encore longtemps !"Patrick Balkany a ensuite eu un échange tendu avec son principal opposant, Arnaud de Courson (DVD). "Vos réponses à la CRS sont un outrage aux lois de notre pays. Vous avez menti. Chacun va devoir se poser la question : nous cautionnons ou non dénonçons ? Nous sommes complices ou victimes ? Nous restons ou nous démissionnons ?", lui a en lancé le conseiller municipal, ce à quoi le député-maire a répliqué : "vous pouvez démissionner !".

Mais Patrick Balkany ne s’est pas contenté d’un conseil municipal pour donner sa version des faits et tenter de faire taire ses détracteurs. "Ce n’est pas agréable à vivre mais j’ai le soutien de mes administrés, du personnel de la ville et de ma majorité", a-t-il en effet confié dans les colonnes du Parisien, avant de conclure : "Donc pour la démission, mes détracteurs peuvent attendre encore longtemps !".

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