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François Bayrou a annoncé mercredi qu'il renonçait à être candidat à l'élection présidentielle et qu'il s'alliait à Emmanuel Macron. Une alliance censée profiter aux deux politiciens, découvrez dans quelle mesure. 
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Macron et Bayrou : un mariage de raison ?

Mercredi en fin de journée, François Bayrou a mis fin au suspense et annoncé qu’il renonçait à être candidat à l’élection présidentielle de cette année. A la place, le président du MoDem a proposé une "alliance" au leader d’En Marche ! Une offre que ce dernier a immédiatement acceptée. Le point sur ce que chacun des deux politiciens a à gagner et à perdre dans ce mariage. 

Emmanuel Macron gagne un soutien de poids

En acceptant l’offre de François Bayrou, Emmanuel Macron a indubitablement renforcé sa candidature à la présidentielle. Alors que le candidat commençait chuter dans les sondages, cette proposition est une bouée de sauvetage. En effet, "le patron du MoDem pèse aujourd’hui quelque 6 points dans les sondages", souligne Le Parisien. Autre élément favorable à l’ancien ministre : ce ralliement entraînera "un effet d’entraînement", écrit encore le journal qui précise qu’"en clair, (cela) encouragera les droitiers du PS à franchir le pas".

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Un poste à Matignon pour Bayrou ?

Si François Bayrou à renoncer à devenir président de la République, il pourrait en revanche se reporter sur le poste de Premier ministre. "Bayrou visait l’Elysée, désormais il vise Matignon" a raillé Jean-Christophe Lagarde, le patron de l’UDI, laissant ainsi entendre que les deux hommes se seraient entendus sur ce point. Rien n’a pas pour le moment été officiellement annoncé et les deux politiciens doivent se rencontrer ce jeudi après-midi. Rien ne semble encore donc défini.

L’image de Bayrou, un handicap pour Macron ?

En acceptant l’offre de François Bayrou, Emmanuel Macron a toutefois pris le risque de ternir son image de novateur. Si le Béarnais semble coller à son positionnement "ni à gauche-ni à droite", il risque en revanche de ne pas correspondre au "l’image de renouvellement" que veux véhiculer le leader d’En Marche ! "Ce cacique de la politique, déjà ministre sous la cohabitation Mitterrand-Chirac, ne cadre pas vraiment avec l'image de renouvellement prônée par le jeune candidat d'En marche, de vingt-six ans son cadet !", estime Le Parisien.

Un "sacrifice" pour Bayrou ?

A trois reprises pendant sa conférence de presse mercredi, François Bayrou a employé le terme « sacrifice ». Candidat à trois élections présidentielles, le maire de Pau a finalement décidé de mettre un terme à ses ambitions présidentielles. Une décision aux allures de sacrifice qui cache une réalité : « Bayrou a compris qu’il fallait passer la main. Que le danger du FN était réel. Et qu’il risquait tout simplement de ne pas faire 5%. De finir ruiné après avoir tué sa famille politique héritière de l’UDF giscardienne », analyse Europe 1.