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Selon une étude détaillée de l'Institut des Politiques Publiques, la politique fiscale d'Emmanuel macron favorise les classes moyennes et les plus fortunés. Les retraités aisés et les ménages modestes sont, eux, pénalisés.

Pouvoir d’achat : des gagnants et des perdants

L’impact du budget 2019 sur les ménages est loin d’être égalitaire. L’étude réalisée par l’IPP en atteste. A partir de données administratives et d’enquêtes, des économistes ont simulé les répercussions de la politique gouvernementale sur le revenu disponible des ménages par foyer, à partir d'un échantillon représentatif de la population. Grâce à la baisse de la taxe d’habitation et des cotisations salariales, les classes moyennes sortent gagnantes. Les grands vainqueurs restent cependant les 1% plus riches qui peuvent gagner jusqu’à 6% de revenu disponible par unité de consommation (grâce entres autres à la suppression de l’ISF). Mais cela n’est pas le cas de tout le monde. 

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Pouvoir d’achat : les retraités lésés

Les résultats démontrent que ce sont les ménages les plus modestes et les retraités figurants parmi les 20 % des Français les plus aisés, qui sortiront perdants. Le quasi-gel des prestations familiales, des pensions retraites et des allocations logement ne sont pas favorables à ces catégories. La hausse du tabac et du carburant non plus. Montant de la perte ? 3 % de revenu disponible en deux ans. Les bénéficiaires du minimum vieillesse et de l'allocation adulte handicapés sont toutefois épargnés. Leurs prestations seront même revalorisées davantage que l'inflation.