Fiscalité, patrimoine... Pourquoi vous devriez vraiment vous méfier de la soixantaineIllustrationIstock
En termes de gestion de patrimoine, il est important de réfléchir et planifier avec plusieurs coups d'avance. Certaines étapes sont parfois difficiles à anticiper…
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Patrimoine : faut-il se méfier de la soixantaine, ce dangereux cap ?

Les Françaises et les Français n’ont de cesse de retarder leur départ à la retraite. En moyenne, la cessation d’activité se faisait autour de 62,7 ans 2018, soit deux mois de plus qu’en 2017, rappelle Le Figaro. Le nombre de retraités progresse aussi : en 2018, ils étaient 666 423 à quitter la vie professionnelle, soit 5,3% de plus que l’année précédente.

Pour autant, d’une façon générale, ils vivent aussi plus vieux. Et c’est en partie pour cela que la soixantaine constitue un cap important, sinon essentiel, en termes de gestion de patrimoine. "A moins de dix ans avant la fin de la vie active, il faut mettre son patrimoine à l’abri pour qu’il serve des revenus réguliers pendant dix, vingt, trente ans ou plus", expliquait Olivier Farouz (Arca Patrimoine), dans les colonnes du quotidien il y a quelques années.

Aujourd’hui, c’est plutôt plus que trente ans, comme l’explique Philippe Baillot – professeur-associé à Paris II et auteur de plusieurs ouvrages sur la gestion de patrimoine –, dans les pages de Capital. "Ainsi, un couple traditionnel, âgé de 60 ans, a-t-il 25% de ‘chances’ de voir un de ses membres être centenaire", assure-t-il. Et lui de pointer du doigt que la longévité n’est pas une question neutre quand on discute ressources financières.

"Aussi, sur le plan de l’organisation patrimoniale, importe-t-il d’envisager toujours l’économie de solutions viagères, voire de couvertures d’assurance tant le coût de la prévoyance s’avère modéré", recommande-t-il. Il identifie également quelques pièges à éviter pendant la soixantaine pour pouvoir jouir d’une fin de vie plus sereine.

Patrimoine : tout ce que vous devez faire pour passer le cap des 60 ans

"Sur trente ou quarante ans", les sexagénaires risquent en effet de "faire face à une succession de cycles économiques" les contraignants à "mettre en œuvre des stratégies financières entièrement nouvelles". Qu’ils devront donc commencer à prévoir dès la cessation d’activité.

Premier conseil ? "Exclure toute rigidité dans la gestion patrimoniale". "Le must consistera toujours à pouvoir arbitrer entre les classes d’actifs, pour adapter les avoirs détenus à la succession des cycles économiques", explique le professeur associé. Faute de quoi, les retraités ne seraient pas en mesure de "préserver leur pouvoir d’achat".

Autre point primordial ? "Diversifier son patrimoine". Le mensuel invite aussi à raréfier les donations, y compris de nue-propriété, parce que trop peu de patrimoine "offrent la certitude de pouvoir se dépouiller de son vivant"… Enfin, prônant une "logique proche et une approche stoïcienne", il faut commencer a anticiper les risques de la dépendance le plus tôt possible.

Patrimoine : quand et comment faut-il commencer à épargner ?

En pratique il est possible – et intéressant – de commencer à plancher sur son épargne dès 20 ans, ou en tout cas à partir de l’entrée sur le monde du travail. D’après le site de Boursorama, certains types de placement (assurance-vie, livrets) peuvent s’avérer utile en début de carrière. C’est notamment le cas des certains contrats dédiés à la retraite par capitalisation.

A partir de 40 ans, il devient vraiment pertinent d’investir dans l’immobilier. Soit pour devenir propriétaire de sa résidence principale, soit pour bénéficier d’un bien à louer. Si l’achat est réalisé via une SCI, il sera d’autant plus facile à transmettre à terme.

Autre conseil : diversifier son épargne de façon à ne pas subir de contrecoups sur tous ses placements en même temps en cas de mauvais investissement ou de mauvaise conjoncture…